Le syndicat national des agents des finances a encore appelé ses militants à observer un sit-in de 72 heures, du 22 au 24 juillet 2014, pour réclamer l’application du protocole d’accord signé entre les agents des finances et le gouvernement en 2011. A mi-parcours de ce mouvement, nous avons fait un tour au ministère de l’Economie et des Finances, le mercredi 23 juillet 2014. Là, nous avons rencontré le chargé à l’information et à la communication qui nous a assuré que le mot d’ordre a été très bien suivi sur l’ensemble du territoire.
Depuis un certain temps, les agents du ministère de l’Economie et des Finances qui se reconnaissent dans le syndicat national des agents des finances, sont en bras de fer avec leurs premiers responsables. Et pour cause, ils exigent l’application du protocole d’accord signé en 2011, avec le gouvernement du Burkina. Comme nous l’a rappelé, le chargé à l’information et à la communication du syndicat, Souleymane Oumtana, c‘est en 2011, suite à une répression très forte des CRS lors d’un des mouvements du SYNAFI, conduisant les militants à un retrait de 11 jours à la bourse de travail, que le protocole d’accord a été signé. Mais depuis lors, a-t-il signifié, bien que le gouvernement reconnaissent les éléments de ce document, il se refuse à son application. Toute chose que les agents n’arrivent pas à s’expliquer, selon lui. Ainsi, toutes les voies de recours étant épuisées, le SYNAFI a décidé d’employer une autre forme de lutte qu’est la perturbation des services financiers, à travers des sit-in. D’où, les différents mots d’ordres lancés, depuis un certains temps. Pour ce présent sit-in, le bilan à mi-parcours est satisfaisant, selon les organisateurs. En effet, nous a assuré, Souleymane Oumtana, le mot d’ordre est très bien suivi depuis que le mouvement a été déclenché. Cela, a-t-il confié, parce que le contexte dans lequel il est né impose de leur part de la persévérance dans la lutte. « Ce protocole d’accord, nous l’avons acquis dans la douleur, il y a certains de nos collègues qui en ont gardé des séquelles. Comprenez donc que nous ne pouvons pas le défendre comme une chose que l’on nous a octroyeé facilement », a-t-il laissé entendre. Partant de cet état de fait, celui-ci a avoué. Aussi a-t-il soutenu, « Le sit-in a été suivi, aussi bien à Ouagadougou que dans les régions. Des échos que j’ai reçus depuis le début du mouvement, il est ressorti que dans certaine provinces, le taux de participation est de 95% à 97% ». A Ouagadougou par contre, a-t-il souligné, le taux n’est pas encore déterminé, mais dit-il : « en tout cas ce que nous retenons, c’est qu’il n’y a pas eu de travail pendant les temps de sit-in qui sont de 7h à 11h pare que les bureaux étaient vides. C’est seulement les agents d’appui qui étaient présents ». A en croire les propos du délégué à l’information du SYNAFI, la perspective de la grève illimitée n’est pas à exclure, si rien ne bouge. En rappel, quelques uns des points que comporte le protocole, portent sur l’allocation d’un fonds commun aux structures du ministère de l’Economie et des Finances et sur l’extension d’une indemnité de responsabilité financière et l’augmentation de son montant pour compter de janvier 2015. Ces revendications concernent, selon Souleymane Oumtana, toutes les structures du ministère relevant des emplois spécifique, autres que les régies de recettes. C’est à dire tous ceux qui s’occupent de la dépense et de l’économie 1