Ouagadougou - Plus de 30 personnes sont mortes noyées au cours des quatre dernières années sur les sites marécageux de l’arrondissement de Boulmiougou, à la périphérie ouest de Ouagadougou, a-t-on appris jeudi auprès de la municipalité.
Entre 2009 et 2012, plus d’une trentaine de personnes et un nombre indéterminé d’animaux sont morts noyés dans des endroits marécageux, dans l’arrondissement de Boulmiougou (ancien découpage).
Au vu du nombre des victimes, le maire de Boulmiougou Joanny Ouédraogo et ses conseillers municipaux ont visité différentes zones marécageuses le jeudi 27 septembre, pour toucher du doigt les réalités en vue de prendre des mesures idoines pour la sécurité des populations.
Partis du secteur 17, le maire de Boulmiougou, Joanny Ouédraogo et des membres de son conseil municipal, ont sillonné dans les zones à risque de noyade, visitant notamment le lit de deux mares situées dans l’arrondissement 6 (nouveau découpage).
Dans cette zone appelée "Kouritenga N° rouge", on a déjà enregistré 4 pertes en vie humaine, selon les témoignages recueillis sur place.
Le maire et sa délégation ont ensuite mis le cap sur une troisième mare, dans l’actuel secteur 28. Ce site peu profond certes, a déjà occasionné la mort de 8 personnes.
Sur 4e le site, situé dans la même zone, la population riveraine continue de prélever de la terre à des fins de construction, malgré la mort 11 décès enregistrés à ce niveau.
La délégation s’est également rendue dans les quartiers Nagrinwéogo et Nagrin situés dans l’actuel secteur 30 (ancien secteur 16 de l’arrondissement 7). Dans cette partie de Ouaga, indiquent les habitants, 9 personnes et deux ânes ont perdu la vie dans ces trous béants remplis d’eau.
Selon le maire du Boulmiougou Joanny Ouédraogo, le conseil municipal a été saisi par la population au regard de la problématique de ces grands trous.
« Nous allons transmettre les doléances aux autorités afin qu’elles prennent des décisions pour le bonheur des populations » a t-il laissé entendre à la fin de la visite.
L’arrondissement de Boulmiougou comporte d’importantes zones non-loties et un cours d’eau ayant donné lieu à un barrage portant le même nom et à des endroits humides exploitées pour construire des briques.