Le comité interministériel de suivi de l’opération 100 000 charrues a séjourné, le lundi 21 juillet 2014, dans la province de l’Oubritenga. Il s’est agi de recueillir les préoccupations et suggestions des bénéficiaires, en vue du bon déroulement de l’opération.
L’opération 100 000 charrues résulte du programme de société 2011-2015 du président du Faso. Il s’agit de mettre à la disposition des producteurs 20 000 charrues par an et ce, pendant cinq ans. Ainsi, la région du Plateau central a reçu depuis le début de l’opération jusqu’à nos jours, 10 137 outils composés de charrues, de charrettes, de semoirs et récemment en 2014, des animaux de trait. C’est ce qui a été rapporté à la mission de suivi, le lundi 21 juillet 2014, en séjour, dans la province de l’Oubritenga. L’objectif de la mission était de recueillir des suggestions pour permettre une bonne poursuite de l’opération. Ainsi, les bénéficiaires des localités de Dapélogo et de Loumbila de la province ont fait part à la délégation de leurs préoccupations. Il s’agit entre autres, du retard dans la livraison des semences améliorées, l’insuffisance des charrettes et des animaux, la cherté des engrais et le manque de tracteurs. Par exemple en 2014, la commune rurale de Dapélogo a reçu 32 ânes et 21 bœufs. Cette dotation, selon la population, est insuffisante. Elle a invité le gouvernement à augmenter le nombre d’animaux et de charrettes par commune, à former les habitants à la production des semences améliorées. La représentante des femmes de Dapélogo, Colette Tiendrébéogo, tout en saluant l’effort du gouvernement, a interpellé sur le cas des femmes de la commune. « Nous, les femmes, souffrions dans nos activités. Avec les animaux, nous avons de la fumure organique pour nos champs», a-t-elle clamé. Et Saïdou Ouédraogo d’ajouter : « Mes voisins qui n’ont pas eu la chance d’avoir pour le moment, viennent solliciter mon bœuf pour leurs labours », a-t-il dit. Séance tenante, la mission a promis de transmettre les doléances aux autorités du pays. Le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, Salif Taïta, a rappelé que l’objectif de l’opération 100 000 charrues est de permettre aux ménages exploitant de petites superficies, de relever leur niveau de technicité agricole par l’acquisition d’un équipement plus moderne que la daba. Car pour lui, la méthode archaïque ne permet pas de développer l’agriculture. La directrice régionale en charge de l’agriculture du Plateau central, Raki Kouela Kiéma, a quant à elle, invité la population à s’y impliquer davantage, pour la réussite de l’opération.
