L’Organisation non gouvernementale (ONG) « ADD » international a organisé un atelier de restitution des résultats de l’évaluation du projet « Les femmes handicapées rurales et épargner pour le changement ». C’était le lundi 14 juillet 2014 à Diébougou.
Après deux années (2012-2014) de mise en œuvre du projet « Les femmes handicapées rurales et épargner pour le changement » dans les provinces du Tuy et de la Bougouriba, l’Organisation non gouvernementale (ONG) ADD International évalue les résultats. Pour ce faire, elle a organisé un atelier de restitution des résultats dudit programme, le lundi 14 juillet 2014 à Diébougou. Il s’agit d’un projet de renforcement du pouvoir économique des femmes rurales handicapées et non handicapées. Selon le consultant, Geoffroy Traoré, au terme du projet, le système mis en place par ADD a permis de toucher 107 villages sur 91 prévus, soit environ 117,6 % des prévisions. De plus, sur 275 groupes d’épargne prévus, 371 ont été créés et supervisés, soit 135% des prévisions. Aussi, a-t-il révélé, 8 259 femmes membres desdits groupes ont participé à la mobilisation d’une épargne de l’ordre de 32 140 050 F CFA pour un surplus lié aux intérêts sur les prêts internes de 9 177 420 F CFA. Ce sont entre autres, les résultats présentés par M. Traoré. Au-delà des chiffres, le consultant a fait savoir que les groupes d’épargne offrent aux femmes et particulièrement aux handicapées, de nouvelles possibilités de s’organiser. Ainsi, « les formations dont bénéficient les membres des groupes ont accru les connaissances des femmes en santé, hygiène, gestion des activités, gestion financière », a-t-il fait savoir. A entendre le consultant, l’évaluation finale du projet a permis de faire les principaux constats à savoir, entre autres, que l’ensemble des activités programmées ont été réalisées bien que les délais de mise en œuvre aient été courts et la méthode utilisée par le projet pour la mise en place des groupes et leur accompagnement est porteuse. A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de la province de la Bougouriba, Emmanuel Ouédraogo, a indiqué que la majorité des personnes handicapées au Burkina-Faso continuent d’être exclues des actions de développement. Pour lui, «elles continuent d’être privées de leurs droits fondamentaux du fait d’une discrimination constante, de la ségrégation dont elles sont victimes de la part de la société, de leur marginalisation économique et de leur non-participation aux processus de prise de décisions sociales, politiques et économiques ». Et poursuivre que c’est conscient de cette situation, que l’ONG ADD-International travaille à l’amélioration de leurs conditions de vie. Il a exprimé sa satisfaction du travail réalisé par ADD. Pour sa part, le directeur de l’ONG ADD, Léonce Sanou, a laissé entendre qu’ « au regard des résultats engrangés par le projet, notre mission est atteinte ». Et d’indiquer que sa structure continue de chercher les financements. A ce titre, a-t-il confié, « nous lançons un appel pour un appui afin de poursuivre et étendre ce programme». Il a également exprimé sa gratitude à ses partenaires, notamment la Fondation New Field et Freedom From Hunger.