L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a organisé un atelier de concertation des associations des femmes du secteur minier dans les Etats-membres de l’UEMOA et la de Guinée, le lundi 21 juillet 2014 à Ouagadougou.
Le boom minier est aujourd’hui une réalité dans l’espace UEMOA. Cependant, la participation de toutes les couches sociales dans ce secteur reste un défi. Toute chose qui a nécessité la tenue d’un atelier de concertation des associations des femmes du secteur minier dans les Etats-membres de l’UEMOA et de la Guinée, le lundi 21 juillet 2014, pour se pencher sur la question. En effet, cet atelier vise à placer les femmes au cœur du dispositif de l’exploitation minière dans les espaces communautaires. Il va permettre, selon le Directeur de cabinet du commissaire de l’UEMOA, chargé des mines, Malick Diallo, de faire le point de la politique genre dans le secteur minier de l’espace. « Pendant trois jours, les participants vont échanger sur la participation de la femme dans le secteur minier de nos pays, afin de mutualiser les expériences d’une part et de susciter d’autre part la mise en place de réseaux des femmes du secteur dans les Etats qui n’en possèdent pas encore», a-t-il indiqué.
La ministre de la Promotion de la femme et du Genre du Burkina Faso, représentée par sa secrétaire générale, Nathalie Sandwidi, a relevé que le paysage minier de la communauté demeure essentiellement masculin, en dépit des nombreuses sensibilisations et interpellations. «La prise en compte du genre dans le secteur n’est pas toujours effective ou du moins, pas encore à la hauteur de nos attentes» a-t-elle confié. Dans le même sens, le ministre des Mines et de l’Energie, représenté par son conseiller technique, Abdoulaye Nombré, a ajouté que les femmes restent minoritaires dans le secteur minier et le relèvement de leur effectif en quantité et qualité reste un défi majeur.
Un constat qui, de l’avis de Nathalie Sandwidi, nécessite l’implication des femmes qui disposent d’un grand potentiel dans le domaine. « Autant le sous-sol de l’espace communautaire regorge d’importantes ressources aurifères, autant les femmes de l’union sont des pépites d’or à même de mettre leur dynamisme au profit de l’économie communautaire », a-t-elle déclaré. Elle a également invité les différents acteurs, particulièrement les associations des femmes du secteur minier des différents pays à partager leurs expériences et à œuvrer davantage à la promotion du genre, de l’équité et de la mixité dans l’environnement minier. La représentante de la ministre de la Promotion de la femme et du Genre a, en outre, interpellé la commission de l’UEMOA sur la nécessité d’intégrer davantage la dimension genre dans la stratégie de mise en œuvre de la politique minière commune, laquelle intégration va permettre de favoriser et d’encourager les femmes à s’investir dans ce secteur, a-t-elle poursuivi.
En rappel, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a adopté en 2000, l’acte additionnel instituant les politiques minières communes qui constitue un cadre de référence prioritaire pour faire du secteur minier un des moteurs de la croissance économique.