A l’occasion de la célébration de la 20e Journée africaine de l’administration et de la Fonction publique les 21 et 22 juillet 2014, à Ouagadougou, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale a animé un point de presse avant la cérémonie commémorative. Cette rencontre avec les journalistes a porté sur le bilan de l’enrôlement biométrique entamé en mai 2012.
A la date du 30 juin 2014, l’opération de recensement biométrique a permis d’enrôler 140 077 agents de la Fonction publique et autres agents émargeant au budget de l’Etat. Il s’agit des agents temporaires, des magistrats, des personnels de la Police nationale, d’enseignants-chercheurs, d’enseignants hospitalo-universitaires et chercheurs, des militaires bénéficiant d’indemnités à la solde. Ces informations ont été données lors de la conférence de presse animée par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale (MFPTSS), Vincent Zakané, le 21 juillet 2014, dans la cadre de la commémoration de la 20e Journée africaine de l’administration et de la Fonction publique prévue pour se tenir durant 48 heures. Pour M. Zakané, selon les données fournies par le Système intégré de gestion administrative et salariale du personnel de l’Etat (SIGASPE), 10 597 matricules restent encore non enrôlés. Parmi ces agents, il y a 2 783 matricules toujours en activité, 966 en disponibilité ou suspension de contrat, 946 matricules en détachement et 5 902 matricules n’ayant aucune position administrative. Pour les nouveaux agents à intégrer ou à engager, à savoir les agents recrutés sur concours directs et sortant des écoles de formation professionnelle ou ceux recrutés sur mesures nouvelles, des dispositions ont été prises de concert avec les responsables de ces écoles et les différents Directeurs des ressources humaines(DRH), à en croire le premier responsable de la Fonction publique. C’est pourquoi, il a affirmé que pour compter de janvier 2014 : « la paie de tout agent est conditionnée par l’enrôlement biométrique, seule garantie de l’unicité de chaque agent dans la base de données. Il est pratiquement impossible aujourd’hui, de payer un matricule doublon imaginaire ou pas », a souligné M. Zakané. Par ailleurs, il a laissé entendre qu’à ce jour, 90 000 cartes biométriques sur les 100 000 cartes acquises ont été produites et distribuées à travers les directions régionales pour les agents recevant leur bulletin de salaire dans les structures déconcentrées et les directions des ressources humaines pour les agents relevant du niveau central. En termes de perspectives, Vincent Zakané a dit que son département travaille à l’achèvement du tirage des cartes biométriques et leur mise à la disposition des agents enrôlés, le contrôle approfondi de la situation des agents qui ont perçu de façon irrégulière des rémunérations, le recouvrement des montants et l’enclenchement des procédures idoines… Quant aux journalistes, ils se sont intéressés essentiellement au sort réservé aux agents qui ne se seront pas enrôlés après les cinq phases et la phase des retardataires. Le ministre a répondu que tout agent qui n’est pas enrôlé sans justification valable se verra suspendre le paiement de son salaire.
