Il s’est ouvert, le 21 juillet 2014, dans l’amphithéâtre de l’Ecole nationale des enseignants du primaire de Dédougou, la conférence annuelle des encadreurs pédagogiques. Placée sous le thème « Le transfert du préscolaire et du post-primaire au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) : rôles et responsabilités des acteurs », la cérémonie d’ouverture a été présidée par Koumba Boly, la ministre de tutelle, et placée sous le parrainage de Dominique Konaté, ancien encadreur pédagogique.
«En tant qu’acteurs sur le terrain, notre rôle c’est de faire en sorte que ce processus qui est en cours voit effectivement le jour. Donc, cela veut dire que le Certificat d’études primaires (CEP) n’est plus un cycle terminal. Le cycle terminal, c’est le BEPC. Nous devons faire en sorte que les associations des parents d’élèves, les associations des mères d’élèves, les encadreurs, les enseignants, les syndicats, les élus locaux, etc. que chacun puisse s’investir et que le continuum puisse bien marcher. C’est vrai que les gens ont peur de tout ce qui est nouveau, alors que ce n’est pas le cas. Aucun pays ne peut se développer aujourd’hui sans l’Education », a déclaré Jean André Konaté, directeur provincial de l’Education nationale et de l’Alphabétisation des Banwa. Voilà donc planté le décor de la conférence annuelle des encadreurs pédagogiques qui se tient, du 21 au 22 juillet 2014, à Dédougou. Le choix de la ville de Dédougou pour le lancement de la conférence annuelle des encadreurs pédagogiques, a affirmé son premier responsable, Abel Dabakyo, est un privilège pour lui et son conseil municipal. En louant le fort taux de succès au CEP dans la région de la Boucle du Mouhoun, il a souhaité que la Cité des Bankuy inspire la réflexion des acteurs du système éducatif. Pour Missa Soara, représentant des conférenciers et par ailleurs directeur régional de l’Education nationale et de l’Alphabétisation de la Boucle du Mouhoun, la conférence annuelle des encadreurs pédagogiques, dont l’instigateur est le MENA, mérite la mobilisation de tous les acteurs pour son succès dans un contexte marqué par le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA. « En effet, si l’opportunité et la pertinence du continuum éducatif sont largement comprises des encadreurs pédagogiques, il n’en est pas de même de la compréhension du processus du transfert et de leurs rôles dans l’accompagnement des acteurs que sont les enseignants », a-t-il constaté. C’est pourquoi il a demandé aux participants de donner le meilleur d’eux-mêmes à travers des recommandations pertinentes pour la réussite du transfert.
S’adapter aux exigences du temps
« La reforme est un processus normal, indispensable à la survie et à la dynamisation de toute organisation. La crainte n’est pas de s’engager à entreprendre une reforme. La crainte, c’est plutôt le refus ou la phobie de toute reforme. Les sociétés, aussi bien que les hommes qui les constituent, ont nécessairement besoin de s’adapter afin de surmonter et de vaincre les difficultés que les circonstances diverses de la vie leur imposent », a prévenu le parrain, Dominique Konaté, avant de rassurer : « Le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA vient à son temps. Ce transfert permettra, sans conteste, d’améliorer l’offre éducative, de même que les conditions de travail des acteurs du terrain. Cependant, il ne s’agit pas d’un simple rattachement de 3 sous-cycles. Il s’agit, à terme, d’une refonte du système éducatif afin que l’éducation de base devienne un cycle unique pour plus d’efficacité, de cohérence et d’emphase sur les compétences ».
S’approprier le contenu
du continuum
Selon le rapport mondial de suivi de l’Education pour tous (EPT) qui a inspiré Koumba Boly, « le moyen le plus rentable de faire acquérir les compétences fondamentales aux jeunes et de garantir que tous les enfants puissent achever une scolarité primaire de bonne qualité et de poursuivre leurs études dans le premier cycle de l’enseignement secondaire ». Et à ses dires, le Burkina Faso s’inscrit dans cette dynamique. Par ailleurs, Koumba Boly a dit espérer que les 4 jours de réflexion permettront aux acteurs de lever les inquiétudes, d’obtenir des réponses à leurs interrogations et de s’approprier leurs rôles et leurs responsabilités dans la mise en œuvre du continuum. « Il faut croire à la nécessité du changement et ce changement ne peut être simplement décrété. Il doit être accepté par tous les acteurs à tous les niveaux, d’où la nécessité de se l’approprier et d’en faire pour chacun un projet personnel », a souhaité Koumba Boly. C’est pourquoi elle a invité les encadreurs pédagogiques à une participation active et assidue à ces journées de réflexion, en vue d’accompagner au mieux les enseignants dans leurs tâches et de contribuer effectivement à la réalisation d’une éducation de qualité à travers des propositions concrètes, réalistes et réalisables 1