La journée commémorative de la journée africaine de l’administration et de la Fonction publique a lieu les 21 et 22 juillet 2014, au Burkina. C’est une opportunité pour les agents de la Fonction publique de se pencher sur des questions relatives au bon fonctionnement de l’administration, à travers des réflexions introspectives et la tenue de plusieurs activités. La cérémonie d’ouverture des échanges s’est faite en présence du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Vincent Zakané. Il a saisi l’opportunité de cette journée pour procéder au bilan de l’opération de recensement biométrique des agents de la Fonction publique au Burkina.
« Charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration : un outil pour renforcer la gouvernance à une ère ouverte du gouvernement ». C’est sous ce thème que la journée africaine de l’administration et de la Fonction publique est célébrée, en différé, les 21 et 22 juillet 2014 au Burkina.
Sous le signe de l’introspection des agents pour un dynamisme des services administratifs
En rappel, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la sécurité sociale a précisé que cette journée est commémorée au niveau continental. « Cette célébration a lieu tous les deux ans, conformément à la décision prise par la conférence panafricaine des ministres africains de la fonction publique, lors de sa session tenue, en octobre 2007 à Windhoek en Namibie. Depuis lors, quatre éditions de la célébration continentale de la journée ont été tenues en Namibie en 2007, en Tanzani, en 2009 et en 2011 et au Ghana en 2013 », a-t-il indiqué. Selon le ministre, au-delà du rituel, la journée africaine de l’administration représente une occasion de passer en revue le rôle et la place de l’administration dans la société et dans le processus du développement. Pour lui, l’administration ne peut être performante que si elle est modernisée. D’où l’adoption en 2011 du plan stratégique décennal de modernisation de l’administration, a-t-il souligné. Ce plan s’inscrit en droite ligne dans la politique du président du Faso dans son programme quinquennal de gouvernement « Bâtir ensemble un Burkina émergent », a-t-il poursuivi. Il a invité l’ensemble des participants à cette 20e journée africaine de l’administration à approfondir les réflexions dans le sens de la modernisation de l’administration en vue de la transformer en un instrument « efficace » au service du citoyen et de la Nation. La célébration de la journée a également permis la présentation de quatre études. Il s’agit de l’annuaire statistique qui contient toutes les informations statistiques de la fonction publique, le répertoire et l’adressage des structures publiques qui visent à faciliter aux usagers l’accès des informations relatives aux structures publiques et du rapport sur l’état de la gouvernance au Burkina Faso en 2012. Ce dernier rapport est une innovation qui a pour objectif de rendre publics les rapports élaborés chaque année pour le secrétariat permanent de la bonne gouvernance sur la mise en œuvre de la politique nationale de la bonne gouvernance, a martelé le ministre. Ces quatre documents ont été remis aux directeurs des ressources humaines des départements ministériels pour exploitation. Plusieurs activités ont ponctué la tenue de la commémoration de cette journée dont une conférence de presse animée par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale sur le bilan de l’enrôlement biométrique des agents de la Fonction publique. D’un coût global de 1 milliard 500 millions de FCFA, l’enrôlement biométrique s’est déroulé en quatre phases de 2012 à 2014, a fait remarquer Vincent Zakané. Cette opération a consisté, entre autres, au recensement de tous les agents de la fonction publique de tous ceux qui sont mandatés par la solde à l’assainissement et à mieux contrôler les effectifs des agents publics et à la lutte contre les doubles mandatements et les emplois fictifs, a relevé le ministre. Il a laissé entendre que 125 367 agents ont été enrôlés. « Selon les données fournies, 10 597 matricules restent non encore enrôlés, 946 matricules en détachement, 5 902 n’a pas abouti, 4 036 dont l’engagement a abouti mais n’ont aucune situation administrative », a dit Vincent Zakané. Le ministre a précisé que la liste des agents publics de l’Etat enrôlés à l’étranger, notamment dans les missions de maintien de la paix ou dans les ambassades, qui n’est pas encore exhaustive. C’est après avoir fait la part des choses que les agents fictifs de l’Etat pourront être clairement déterminés 1