Gaoua - La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) a tenue un atelier de sensibilisation sur les conséquences de la disponibilité des armes légères, les 14 et 15 juillet 2014 à Gaoua. Les leaders de la région ont échangé et fait des propositions pour le renforcement de la lutte.
L’appel à la lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères et de petits calibres est lancé dans la région du Sud-ouest. La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL), a expliqué en effet, aux leaders de toutes les couches sociales de la région, que des faits de vols à mains armées, d’attaques sur les axes routiers et le grand banditisme sont entre autres, les conséquences de la prolifération des armes légères et de petits calibres.
D’où l’intérêt de sa sortie de sensibilisation qui vient en réponse aux recommandations de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). A Gaoua, les travaux ont été essentiellement constitués de communications, de projections de films et d’échanges directs avec la mission dirigée par le colonel Christophe Raoul Tapsoba, secrétaire permanent de la CNLPAL. Il est ressorti qu’en ce qui concerne le Burkina Faso, des armes ont été soustraites des casernes pendant la crise de 2011 et ne sont pas encore retournées.
Par ailleurs, les communicateurs ont indiqué que la crise ivoirienne a également favorisé la circulation des armes légères au Burkina Faso, en plus de celles détenues illégalement par des tiers, sous forme de legs. C’est ainsi que les participants, tout en promettent d’être des relais du message, ont suggéré que la sensibilisation se poursuive.
Certains ont proposé que l’on travaille à faciliter la régularisation des armes léguées, après avoir expliqué aux concernés les avantages et les inconvénients du port d’arme de manière irrégulière. Le gouverneur de la région du Sud-ouest, Charles Boama Ouoba a salué la sortie de la CNLPAL dans la région Sud-ouest, au regard de sa situation géographique qui lui fait partager deux frontières avec la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Pour le colonel Christophe Raoul Tapsoba, le bilan des deux jours de travaux est positif. Les participants, a-t-il souligné, se sont intéressés à la question et de bonnes propositions ont été faites. Ce qui encourage, selon lui, à s’investir pour couvrir le plus tôt possible le territoire national.