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Sidwaya N° 7711 du 21/7/2014

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Dix mille têtes explosives à l’origine de la déflagration
Publié le lundi 21 juillet 2014   |  Sidwaya




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Le propriétaire des explosifs ayant occasionné une déflagration, le mardi 15 juillet dernier, au quartier Larlé de Ouagadougou, faisant cinq morts, 38 blessés et de nombreux dégâts matériels, est désormais entre les mains de la gendarmerie, a déclaré, lors d’une conférence de presse, le lieutenant Issa Paré, chargé de l’enquête sur le drame.


L’explosion du mardi 15 juillet 2014, au quartier Larlé, au Centre-Nord de Ouagadougou, a été causée par des produits explosifs utilisés dans les carrières et mines. Telle est la conviction du lieutenant Issa Paré, en charge de l’enquête. Et ce, trois jours après la tragédie. En effet, le lieutenant Issa Paré, par ailleurs, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, accompagné de collaborateurs, a animé une conférence de presse, le vendredi 18 juillet, pour situer l’opinion publique.

Aux dires du chargé de l’enquête, «l’interpellation le jeudi 17 juillet 2014, du propriétaire de l’entrepôt d’où est partie la déflagration, confirme la thèse de l’explosion accidentelle, écartant du même coup, toute autre cause, notamment terroriste ou criminelle».

Le lieutenant Issa Paré a révélé que la personne suspectée dont il a tu le nom «pour les besoins de l’enquête», aurait déclaré avoir stocké dans une maison louée, «15 cartons de gomme dénommée Goma 2ECO, cinq rouleaux de fils électriques de types Riocord et Safety fuse, deux cartons de charges explosives comportant chacun 5000 têtes explosives de nature Electric detonator et Plain detonator».

Toujours selon monsieur Paré, le 15 juillet, aux environs de 18 heures, le propriétaire des produits aurait instruit deux personnes d’aller prélever une certaine quantité pour un client.

«C’est au cours de cette opération que le drame est survenu coûtant la vie à ces deux infortunés et d’autres personnes», a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’à ce jour, on dénombre cinq morts et des blessés graves toujours hospitalisés. Probablement, a poursuivi le gendarme chargé de l’enquête, une imprudence dans la manipulation du produit par les intéressés dont un fumeur, aurait provoqué la détonation.

Il a souligné que l’enquête se poursuit «normalement» pour déterminer d’autres implications. C’est à juste titre qu’il a invité la population, à la prudence, à la coopération et surtout, à dénoncer auprès des forces de sécurité toute pratique similaire dans les villes.

L’animateur principal de la conférence de presse a exhorté les populations à éviter de s’attrouper sur un lieu d’explosion, surtout si la cause de celle-ci est inconnue.

Il a également rappelé que « l’importation, l’achat, la détention, le stockage et l’utilisation des explosifs de toutes natures obéissent à des règles strictes et demandent une certaine technicité et des autorisations préalables».

Suite à l’explosion, le mardi 15 juillet, le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, a désigné le commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo pour «diligenter une enquête en vue de déterminer les causes de cette explosion et le cas échéant, de rechercher et d’arrêter les présumés auteurs».

Au lendemain du drame, le directeur général de la sécurité intérieure, le colonel Omer Bationo avait annoncé qu’en plus des personnes décédées, il y a eu des morceaux de corps humains retrouvés, 38 blessés évacués à l’hôpital, 25 maisons effondrées ou partiellement détruites, etc.

- Alban KINI
alban_kini@yahoo.fr

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