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L`Observateur Paalga N° 8666 du 18/7/2014

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Catastrophe Larlé : le propriétaire des explosifs entre les mains des pandores
Publié le lundi 21 juillet 2014   |  L`Observateur Paalga


Explosion
© aOuaga.com par A.O
Explosion à Larlé : le propriétaire des explosifs arrêté
Vendredi 18 juillet 2014. Ouagadougou. La compagnie de gendarmerie du Kadiogo a animé une conférence de presse sur l`explosion au quartier Larlé pour annoncer l`arrestation du propriétaire des explosifs et communiquer le nouveau bilan du drame qui est de 5 morts. Photo : lieutenant Issa Paré, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo et chargé de l`enquête


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Celui chargé de l’enquête sur ce qu’on pourrait désormais qualifier de catastrophe de Larlé (violente explosion en début de soirée du mardi 15 juillet), le lieutenant Issa Paré, était face aux hommes et femmes des médias le 18 juillet 2014 en fin de matinée. Il ressort de son exposé que des produits destinés à l’usage des carrières et mines, en stockage, sont à l’origine de la violente explosion et que le propriétaire de l’entrepôt a été interpellé.


Voici la déclaration liminaire du lieutenant Issa Paré :

«Le 15 juillet 2014 vers 18 heures, une forte explosion est survenue dans le quartier Larlé à Ouagadougou.

Cette violente explosion a été ressentie dans bon nombre de secteurs de la capitale burkinabè, donnant libre cours à toutes sortes de spéculations (attentat, bombe larguée, roquette tirée, etc).

Consécutivement à ce drame, monsieur le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou a désigné le commandant de la Compagnie de gendarmerie du Kadiogo de diligenter une enquête en vue de déterminer les causes de cette explosion et, le cas échéant, de rechercher et d'en arrêter les présumés auteurs.

Des opérations de police technique ont immédiatement été effectuées en vue de découvrir et de saisir des débris d'engins explosifs ou de substances explosives à l'origine de l'explosion.

Toutefois, les informations recueillies au cours de l'enquête ont révélé l'existence d'un lieu de stockage de produits ou matières destinées à l’usage des carrières et mines et recherchés par les orpailleurs. Ces informations ont initialement permis d'émettre l'hypothèse d'une explosion accidentelle.

L'interpellation le 17 juillet 2014 du propriétaire de l'entrepôt confirme la thèse de l'explosion accidentelle, écartant du même coup toute autre cause, notamment terroriste ou criminelle.

En effet, la personne suspectée déclare avoir stocké dans une maison qu'elle a louée à Larlé le matériel suivant:

- quinze (15) cartons de gomme (GOMA 2ECO) ;

- cinq (05) rouleaux de fils électriques de couleur jaune: Riocord (detonating Cad 6 mg) et safety fuse ;

- deux (02) cartons de charges explosives : Electric detonator et Plain detonator (chaque carton contenant environ 5000 têtes explosives).

Le 15 juillet 2014 vers 18 heures, il aurait instruit deux personnes d'aller en prélever une certaine quantité pour un client.

C'est au cours de cette opération que le drame est survenu, coûtant la vie à ces deux infortunés et à d'autres personnes, en plus des dégâts enregistrés.

A ce jour, on dénombre cinq (05) morts et des blessés graves toujours hospitalisés.

L'enquête se poursuit normalement pour déterminer d'autres implications.

Les populations sont invitées à dénoncer auprès des forces de sécurité ce genre d'activités dangereuses qui se pratique dans les villes.

Il convient de rappeler que l'importation, l'achat, la détention, le stockage et l'utilisation des explosifs de toutes natures obéissent à des règles strictes et demandent une certaine technicité et des autorisations préalables.

De même, le stockage des différents composants de matières explosives dans un même local est très dangereux et la moindre imprudence peut conduire à un drame comme celui du 15 juillet 2014».

Le lieutenant Paré s’est ensuite soumis au feu nourri de questions des journalistes. Quel est l’identité du propriétaire de l’entrepôt ? Dans quel domaine d’activités exerce-t-il ? Comment a-t-il pu faire venir ces produits dans le pays ? Le responsable de l’enquête y a coupé court : «Nous nous réservons le droit de ne pas fournir de réponses à de telles questions». Y a-t-il un moyen pour les victimes de se faire dédommager ? «Notre mission est de déterminer les causes, les auteurs et les dégâts de ce drame.», s’est-il contenté également de dire.

Pourquoi n’y a-t-il eu qu’une détonation et pourquoi a-t-elle pu être aussi violente s’il s’agit «seulement» d’explosifs d’orpaillage? Explications : «C’était un seul bloc. C’est ce qui a causé une telle violence. Il faut savoir que l’effet d’une explosion dépend de plusieurs paramètres tels que la quantité et le lieu où les explosifs sont entreposés. Il est évident qu’une explosion à l’air libre aurait moins d’effets qu’une explosion dans un endroit confiné. Les explosifs en question sont utilisés pour faire exploser du granite sur les carrières. Dans une maison telle celle où ils étaient confinés, leur effet peut être multiplié par dix ou par vingt.»

Finalement, le propriétaire des explosifs est-il coupable d’homicide involontaire ou de détention illégale d’engins explosifs? «Toutes les infractions relevées au cours de l’enquête seront retenues contre lui», a indiqué le lieutenant Paré.

Hyacinthe Sanou et Moumouni Simporé

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