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Le Quotidien N° 1118 du 19/7/2014

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Enquête sur l’explosion à larle : Un individu interpellé pour avoir stocké des explosifs
Publié le samedi 19 juillet 2014   |  Le Quotidien


Explosion
© aOuaga.com par A.O
Explosion à Larlé : le jour d`après
Mercredi 16 juillet 2014. Ouagadougou. Le quartier Larlé présentait toujours un visage de désolation au lendemain de l`explosion qui a soufflé des maisons et fait des morts et des blessés


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Le lieutenant Issa Paré, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, en charge de l’enquête sur l’explosion survenue le 15 juillet 2014 au quartier Larlé, a levé un voile sur ses investigations le 18 juillet 2014, à la presse. Selon lui, l’enquête a révélé l’existence d’un lieu de stockage de produits ou matières destinées à l’usage des carrières et mines. Comme on le sait, ces produits sont généralement recherchés par les orpailleurs. Ce qui a conduit, le 17 juillet 2014, à l’interpellation du propriétaire de l’entrepôt.
On en sait un peu plus sur l’explosion survenue au quartier Larlé, le 15 juillet 2014. Selon la gendarmerie nationale en charge de l’enquête, les opérations de police technique effectuées sur le terrain du drame ont permis de découvrir et de saisir des débris d’engins explosifs ou de substances explosives à l’origine de l’explosion. Selon le lieutenant Issa Paré, en charge de l’enquête, les informations recueillies au cours de l’enquête ont révélé l’existence d’un lieu de stockage de produits ou de matières destinées à l’usage des carrières et mines, et fortement recherchés par les orpailleurs. Ce qui, selon le pandore, confirme l’hypothèse d’une explosion accidentelle, déjà soutenue par la direction de la sécurité intérieure dirigée par le colonel Omer Bationo. « L’interpellation, le 17 juillet, du propriétaire de l’entrepôt confirme la thèse de l’explosion accidentelle, écartant du même coup toute autre cause, notamment terroriste ou criminelle », a-t-il soutenu. La personne interpelée dont l’identité n’a pas été communiquée à la presse pour les besoins d’enquête a déclaré, selon le lieutenant Issa Paré, avoir stocké dans une maison qu’il a louée à Larlé 15 cartons de gomme (Gomma 2ECO), 5 rouleaux de fils électriques de couleur jaune (Ricord- detoning Cad 6 mg- et safety fuse) et 2 cartons de charges explosives ( Electricdetonator et plain detonator- chaque carton contenant environ 5000 têtes explosives).

Les circonstances de l’accident

Selon la version servie par la gendarmerie nationale, le 15 juillet 2014, vers 18h, le propriétaire du magasin aurait instruit deux personnes d’aller prélever une certaine quantité pour un client. Et c’est au cours de cette opération que le drame est survenu, coûtant la vie aux 2 infortunés et d’autres personnes en plus, et d’importants dégâts enregistrés. Aussi, selon le lieutenant Issa Paré, le bilan à ce jour fait état de 5 morts et des blessés graves hospitalisés.
Répondant aux questions des journalistes, le lieutenant Issa Paré a fait savoir que « l’effet d’une explosion dépendait de plusieurs facteurs dont le lieu et la quantité des explosifs. » Aussi pour lui, les explosifs qui ont causé la déflagration étaient utilisés pour exploser les granits. « Dans un environnement concentré, l’effet peut être multiplié par 10 voire 20 », a-t-il dit. Sur la question des différents témoignages faisant état de poussière qui s’est élevée avant l’explosion, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Paspanga a fait savoir que cela était compréhensible. Il a ajouté que « le domaine des explosifs est très complexe. Dans l’urgence, nous n’avons pas pu amener un expert pour vous expliquer en détail ». Sur les causes de l’accident, le lieutenant Issa Paré a précisé que selon le propriétaire du magasin, parmi les deux individus qu’il a envoyés, un était fumeur. « Il est probable que ce soit une cigarette qui ait provoqué l’accident parce l’un d’eux, fumeur, ne savait pas qu’il y avait des explosifs dans le magasin », a-t-il précisé.
L’équipe chargée de l’enquête a profité de la conférence de presse pour appeler la population à dénoncer auprès des forces de sécurité les activités dangereuses qui se mènent en ville. « Il convient de rappeler que l’importation, l’achat, la détention, le stockage et l’utilisation des explosifs de toutes natures obéissent à des règles strictes et demandent une certaine technicité et des autorisations préalables », a souligné le lieutenant Issa Paré. Par ailleurs, il a invité les populations à éviter de se regrouper après les explosions comme celle survenue à Larlé, car les terroristes utilisent cette technique pour attirer plus de monde avant de lancer leur opération 1

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