Il est acquis que pendant le mois de ramadan, les musulmans dans leur ensemble, s’attachent davantage à la pratique de leur religion. Cela se traduit par l’accroissement des fidèles dans les mosquées pendant les heures de prière. Les «musulmans de ramadan» viennent grossir les rangs des «habitués» au grand bonheur des leaders religieux qui, à chaque occasion, les appellent à la persévérance.
Cependant, ils sont aussi nombreux, ceux qui, à l’appel du muezzin, renoncent aux mosquées et se réunissent par petits groupes devant leur commerce ou aux abords des grands axes pour accomplir la salat (la prière). Pis, certaines ruelles devant servir de passage aux piétons ou aux véhicules sont souvent prises d’assaut par nos fidèles religieux.
Une situation qui, convenons-en, pourrait malheureusement occasionner des accidents, surtout avec le niveau d’incivisme que connaissent présentement nos villes : un conducteur peut perdre le contrôle de son engin et le danger est vite arrivé. En plus, la prière mérite concentration et sérénité et celles-ci ne pourraient s’acquérir dans un milieu de klaxons et de ronflements.
Pourtant, les prêcheurs n’ont de cesse, dans leurs sermons, d’appeler les musulmans à s’attacher aux mosquées car le fidèle y reçoit plus de bénédictions. Et puis, à quoi serviraient ces mosquées, si elles doivent rester vides pendant ces heures de prières ?
Du coup, ce constat relance la question de l’installation spontanée des lieux de culte dans notre pays. Dans toutes les confessions religieuses, l’emplacement des lieux de culte a souvent été sujet à polémique, alors que ce sont des lieux sacrés qui doivent mériter beaucoup de respect et de considération. Pour autant, il est du devoir de tout un chacun de veiller à ce qu’ils ne soient pas source de controverse et d’insécurité pour ceux qui les fréquentent.