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Début des procès de soldats mutinés en 2011 au Burkina Faso
Publié le mardi 27 novembre 2012   |  AFP


Justice
© aOuaga.com par A Ouedraogo
Justice : Prestation de serment des magistrats à la cour d`appel de Ouagadougou
Vendredi 28 septembre 2012. Ouagadougou. Palais de justice


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OUAGADOUGOU - Le premier procès de soldats impliqués dans les mutineries qui ont failli emporter le régime du président burkinabè Blaise Compaoré au premier semestre 2011 s`est ouvert mardi à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l`AFP.

Au total, 346 personnes actuellement en détention doivent être jugées dans une série de procès. Il s`agit de militaires (dont environ les deux tiers ont été radiés de l`armée), à l`exception d`une quinzaine de civils.

Selon une source proche du tribunal militaire qui a commencé à juger cinq des accusés, les procès devraient durer "jusqu`à la fin du premier trimestre 2013".

De mars à juin 2011, la quasi-totalité des casernes, y compris la garde prétorienne du chef de l`Etat, s`étaient mutinées, parallèlement à des manifestations populaires, ébranlant le régime comme jamais depuis l`arrivée au pouvoir de M. Compaoré lors d`un coup d`Etat militaire en 1987.

Le procès qui s`est ouvert mardi concerne cinq soldats, dont l`un est en fuite, poursuivis notamment pour pillages, association de malfaiteurs, vol qualifié, détention illégale d`armes et de munitions.

Soupçonnés d`avoir participé aux mutineries des 22 et 23 mars 2011 et des 15-16 avril 2011 dans la capitale, ils risquent de dix à 20 ans de prison.

Selon l`accusation, des armes, des kalachnikov notamment, ainsi que des objets de valeur ont été retrouvés au domicile des accusés.

Les violentes mutineries survenues mi-avril 2011 dans plusieurs casernes de Ouagadougou avaient entraîné la nomination d`un nouveau gouvernement et d`un nouveau chef d`état-major de l`armée.

Après la vague de mutineries à travers le pays, accompagnées de nombreux pillages et de viols, l`armée a été restructurée par M. Compaoré, qui depuis la crise s`est attribué le ministère de la Défense.

"La crise est derrière nous", affirmait le chef de l`Etat le 29 octobre lors d`une rencontre avec des officiers, sous-officiers et militaires du rang.

"Nous avons eu des militaires qui s`étaient mis en marge des règlements militaires et de la morale de l`armée. Ils ont été indignes d`être dans l`armée, donc ont à répondre devant la justice", avait-il lancé.

Des législatives et municipales se tiennent dimanche dans ce pays pauvre d`Afrique de l`Ouest, ex-colonie française indépendante depuis 1960. Ces premières élections depuis la crise de l`an dernier auront valeur de test pour le pouvoir.

L`armée burkinabè doit envoyer des troupes au sein de la force armée africaine actuellement en préparation afin de déloger les islamistes armés occupant le nord du Mali voisin, même si M. Compaoré, médiateur pour l`Afrique de l`Ouest, privilégie la négociation.

roh-tmo/jlb

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