Ouagadougou, Face aux débats autour d’une éventuelle modification de l’article 37 de la Constitution, limitant le nombre de mandats présidentiels à deux quinquennats, le Rassemblement politique nouveau (RPN, opposition), a appelé mercredi le peuple burkinabè, à signer une pétition qu’elle a initiée depuis février pour s’opposer à cette modification.
«Nous insistons, cette pétition est l’ultime recours pacifique et légal pour tous les Burkinabè qui sont réellement opposés à une 3ème modification de l’article 37 », a estimé le président du RPN, Harouna Dicko à l’occasion du 9ème anniversaire de son parti.
«Du 1er au 28 février 2014 cette pétition a reçu l’adhésion d’une fraction du peuple. Elle est une voie sûre et légale pour un changement pacifique inédit au Burkina », a ajouté l’unique candidat recalé de la présidentielle de 2010, sans pour autant préciser le nombre de signataires.
Il a par ailleurs invité tous les partis politiques et autres organisations désireux de ce « changement » à se joindre à l’initiative pour un « partenariat fructueux ».
Au terme des dispositions actuelles de l’article 37 de la Constitution, le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, n’est pas autorisé à se représenter en 2015. Ses partisans à contrario d’une partie de l’opposition, multiplient les appels pour la modification de l’article par voie référendaire.
Selon M. Dicko, «le débat sur la modification ou le maintien de l’article 37 de la Constitution divise aujourd’hui les Burkinabè et doit se mener au Parlement qui est l’institution républicaine habilitée à adopter des lois ou à rejeter des projets de loi».
Le droit constitutionnel de prendre l’initiative de modifier tous les articles de la Constitution sauf les articles 13 et 31, appartient concurremment au Président du Faso tout seul et à une fraction du peuple d’au moins 30 000 personnes ayant leurs cartes d’électeur, a soutenu M. Dicko.
Crée 16 juillet 2005, le RPN se dit favorable à la mise en place d’un Sénat pourtant décrié par une partie de l’opposition et de la société civile.