En transit à Ouagadougou (à la recherche d’un document administratif) pour rallier l’Hexagone où il doit aller soigner un mal aux adducteurs, l’international burkinabé et sociétaire du Horoya AC de la Guinée, Jean Noël Lingani était l’hôte de Sidwaya Sport. Occasion d’évoquer avec lui le bilan à mi-saison et de sa situation avec les Étalons.
Après un passage infructueux en Belgique, l’international burkinabé Jean Noël Lingani a déposé, il y a maintenant deux saisons, sa valise en Guinée et plus précisément dans le club de Horoya AC. Un choix qui n’est pas fortuit selon l’intéressé: « J’ai choisi la Guinée pour me relancer. Après le Burkina Faso j’ai fait un tour en Belgique ou malheureusement ça n’a pas marché. J’ai donc décidé, et cela fait ma deuxième saison, d’aller monnayer mon talent du côté de la Guinée ». Après une première saison aussi riche que fructueuse (puisque africain avec le Horoya), l’ex sociétaire de l’EFO et du RCK va connaître par la suite une saison-galère. Pour cause, revenu pour défendre les couleurs nationales, il est blessé à deux reprises. D’abord contre le Gabon, il n’a pas terminé le match. Ensuite face aux Fennecs pour la dernière sortie officielle des Etalons au stade du 4-Août, il a été obligé d’abandonner ses coéquipiers avant même la pause.
Depuis lors, l’ex pensionnaire du centre de formation Planète champion international traîne un mal aux adducteurs. Peut-on parler de bilan de saison si l’on sait que le joueur est plutôt abonné aux gradins qu’aux pelouses ? « Effectivement, je ne peux pas parler de bilan en tant que tel. J’allais dire que ma saison est très négative. Depuis le début, je n’ai joué que 5 matchs dont 4 en ligue des champions et 1 en championnat », reconnait-il. Pour lui, c’est la première fois qu’il traîne un mal aussi longtemps. « Je n’ai jamais connu de blessures avec mon club, mais avec l’équipe nationale. Par exemple mon mal actuel a été contracté depuis le match que j’ai livré avec les Etalons face aux Fennecs d’Algérie », s’indigne le gaucher nominal burkinabé. Evoquant son intégration dans le championnat guinéen, l’international aux trois capes estime qu’elle n’a pas été difficile. « Mon premier match a coïncidé avec le derby Horoya # AS Kaloum. Je me suis très bien exprimé. Après cette rencontre, toute la Guinée m’a adopté », se souvient-il. Outre ses compatriotes et coéquipiers Dramane Nikiema et Ocansey Mandela, l’autre club rival l’AS Kaloum possède aussi en son sein des Burkinabé comme Ladji Abdramane Diarra et Issa Gouo. Pour Jean Noël Lingani, tous ces joueurs sont des dignes ambassadeurs du football burkinabé dans ce pays : «dans la mesure où ils sont titulaires dans leurs clubs et se défendent bien».
S’agissant du niveau du championnat guinéen, Lingani le juge bon «parce que beaucoup de clubs investissent pour faire venir des étrangers afin de rehausser le niveau du football guinéen». Pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015 qui se profilent à l’horizon, il pense que le Burkina Faso a hérité d’un groupe abordable. «Si nous nous préparons comme il le faut, je pense que nous serons du rendez-vous de cette phase finale», estime Jean Noel Lingani qui espère recouvrer sa santé le plus vite possible et être du rendez-vous.
