Des familles vulnérables de la commune rurale de Bani ont reçu des petits ruminants. La distribution a eu lieu le mardi 15 juillet 2014, dans ladite commune située dans la région du Sahel, à 30 Km de Dori. Une distribution qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire, à travers le projet « Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso » (PSANBF) du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cinquante ménages vulnérables dont dix-huit femmes de la commune rurale de Bani ont reçu chacun, trois petits ruminants, dont un mâle et deux femelles. Au total, les cinq villages de la commune ont reçu 150 animaux (30 par village), répartis à 30% de caprins et 20% d’ovins. Cette distribution de petits ruminants concerne trois régions du Burkina Faso à savoir le Sahel, le Centre-Nord et le Nord. Selon Salam Richard Kondombo, expert zootechnicien de la FAO, ces ménages bénéficieront également de semences fourragères, d’engrais. De son avis, ils seront également formés en techniques de production agricole. Ces différentes activités s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet du Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso(PSANBF), dans sa composante 1 «Amélioration des disponibilités de l’accueil et de l’accessibilité alimentaire et monétaire au Burkina Faso ». C’est un projet de la FAO, financé par l’Union européenne. Le volet élevage exécuté par l’opérateur, l’ONG REACH Italia, couvre la période de mai à décembre 2014. Selon le coordonnateur de l’ONG, Allamadogo Ouattara, sa structure est chargée d’identifier les bénéficiaires, les distributeurs des animaux, les aliments pour le bétail, le matériel et les intrants de la culture fourragère. Il a indiqué que les provinces bénéficiaires du Sahel sont le Séno, le Yagha et l’Oudalan. Elles bénéficieront au total de 450 ruminants. Celles de l’Oudalan et du Yagha recevront respectivement 390 et 450 petits ruminants. Avant la remise, les animaux reçoivent un traitement, des déparasitants interne et externe et des vitamines. Les bénéficiaires de cette composante percevront 1,720 tonne de semences fourragères, 10, 75 tonnes d’engrais, 430 faucilles et 43 tonnes d’aliments pour bétail. Avec ces différents dons, les ménages vulnérables pourront constituer des noyaux d’élevage de petits ruminants. Toute chose qui va contribuer à lutter contre l’insécurité alimentaire. Les différents intervenants ont invité les ménages à bien mener leur activité afin de susciter d’autres appuis. Le technicien de la FAO, M. Kondombo, a souligné, qu’ils peuvent constituer des cheptels à partir de ces trois animaux, à condition qu’ils s’y mettent. Promesse qu’ils se sont engagés à respecter. Mais avant, ils ont tenu à remercier la FAO, pour son engagement à les faire sortir de la pauvreté. « Avec ces trois animaux, nous allons nous y appliquer pour faire prospérer notre activité», a laissé entendre Boucary Amadou Dicko. Même son de cloche chez Mme Fadima Dicko : « Nous ferons tout pour ne pas décevoir les promoteurs du projet. Pour ce faire, nous suivrons les conseils des techniciens pour ne pas faillir », a fait savoir pour sa part, Mme Dicko.
La construction des boulis, une autre alternative pour l’élevage
Cette assistance de la FAO a été saluée par le maire de la commune rurale de Bani, Hama Amadou. Pour lui, ce geste de la FAO va contribuer à renforcer les capacités des ménages. C’est pourquoi, il a remercié les promoteurs pour la mise en œuvre du projet. Il les a en outre invités à les appuyer également avec la construction de boulis pour pallier le manque d’eau dans la commune, véritable obstacle aux activités pastorales.
Même constat dans toute la région du Sahel. Selon les dires du directeur régional des ressources animales et halieutiques du Sahel, Dr Bachir Boina , la situation de famine était critique avant l’installation de la saison pluvieuse. Et sans avancer de chiffres, le directeur régional a révélé que de nombreux animaux ont péri. « On apercevait des carapaces d’animaux aux abords des voies et des marigots, surtout dans la province du Soum », a-t-il déploré. Pour éviter une telle situation, Dr Boina a appelé la population à s’impliquer dans la culture fourragère. « Nous disposons de semences subventionnées à 90 FCFA le kilogramme », a-t-il fait savoir.
Le présent projet concerne d’autres volets notamment, l’agriculture, l’hydraulique, l’aménagement rural et couvre également les régions du Nord, du Centre-Nord et du Sahel.
