A l’occasion de son 9e anniversaire, le Rassemblement politique nouveau (RPN), dirigé par Harouna Dicko, a organisé une conférence de presse sur la situation politique nationale, le mercredi 16 juillet 2014 à Ouagadougou.
Le président du Rassemblement politique nouveau (RPN), Harouna Dicko, dans sa déclaration liminaire, ne s’est pas exprimé sur l’explosion qui a occasionné de nombreuses victimes le 15 juillet 2014 à Ouagadougou. Face à l’étonnement d’un journaliste à la conférence de presse qu’il a organisée le 16 juillet à l’occasion du 9e anniversaire de sa formation politique, il s’est défendu : «dans le premier draft de notre déclaration, on a occulté beaucoup de choses. Si cela intéresse les journalistes, ils poseront la question. Ce drame, les causes connues… nous pensons qu’on peut le passer sous silence», a-t-il dit.
Sur la situation politique nationale, le RPN n’a pas encore baissé la garde pour «sanctuariser l’article 37» de la Constitution burkinabè. Après l’avoir suspendue temporairement en raison de la révision des listes électorales, la collecte de signatures en vue d’une pétition contre la modification de l’article 37 a été relancée. Le premier lot de la liste des pétitionnaires, lancé à 20 000 francs CFA, selon le président du parti, Harouna Dicko et transmise à l’autorité administrative compétente pour certification, n’a pas permis d’avoir le nombre de signatures requises. Refusant de dévoiler le nombre de personnes ayant adhéré à son projet, il s’est toutefois targué d’avoir dissuadé la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) dans sa volonté d’entreprendre, elle aussi, de son côté, une pétition pour modifier l’article querellé. Pour lui, cette pétition est «l’ultime recours légal pour tous les Burkinabè qui sont réellement opposés à une modification de l’article 37». Se félicitant, il a estimé que l’article 37 serait déjà modifié si son parti n’avait pas pris part au Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) en 2011. Le RPN, à en croire M. Dicko, se démarque de toutes les positions belliqueuses entretenues par l’opposition et la majorité. Le parallèle qu’il a fait entre le président américain Franklin Roosvelt qui a dirigé les Etats unis d’Amérique en quatre mandats, de 1932 à 1994 et le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré élu successivement 4 fois et qui aura 28 ans d’exercice de pouvoir en 2015, montre, à son avis, que seule l’expression démocratique du suffrage peut apporter un changement propre et durable au Burkina Faso. Bien que l’exprimant inopportune dans le contexte actuel, Harouna Dicko et ses camarades ne sont pas opposés à la mise en place de la deuxième Chambre. «L’argument budgétivore ne tient pas…», a déclaré le président Dicko. Peu de choses ont filtré sur le bilan du RPN depuis le 16 juillet 2005, date de sa création. Sur insistance des journalistes, le président Harouna Dicko, a laissé entendre que le bilan se fait tous les cinq ans à l’occasion du congrès du parti. Le RPN est-il pour ou contre le référendum ? «Si celui-ci est convoqué dans la procédure légale, le RPN ira au référendum», a-t-il répondu.