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Association SWOP : les femmes qui crochètent les sachets à Ouagadougou
Publié le mercredi 16 juillet 2014   |  laborpresse.net


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© Autre presse par DR
Les femmes qui crochètent les sachets à Ouagadougou


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L’association les Filles du Facteur basée en France, entretient un partenariat avec l’association SWOP (Sachets Woogdba Ouagadougou Paagba).Une association qui œuvre dans le recyclage des sachets pour en faire des objets utilitaires avec des retombées économiques pour des femmes démunies. La coordonnatrice de l’association Les Filles du Facteur, Lorelei Bourcheix explique l’interaction entre les deux associations.
En quelle année l’association les Filles du Facteur a été créée au Burkina –Faso ?
Lorelei Bourcheix : Tout d’abord il faut distinguer l’association Filles du Facteur, créée en France en 2008, de l’association SWOP (Sachets Woogdba Ouagadougou Paagba = les femmes qui crochètent les sachets à Ouagadougou) née au Burkina Faso en février 2014.
L’association Les Filles du Facteur soutient des projets d’autonomisation des femmes par le recyclage. Elle aide des femmes en situation difficile à créer des structures locales qui se font le relais de son projet principal : la transformation des sacs plastiques en accessoires de mode ou de décoration. L’association cherche des solutions pour procurer des sources de revenus aux femmes afin qu’elles acquièrent une autonomie et puissent résoudre les problèmes de santé et d’éducation inhérent à leur précarité.
Au Burkina Faso, l’association Les Filles du Facteur soutient donc SWOP, qui agit localement.
Quels sont les objectifs visés par l’association ?
L’association vise à améliorer deux choses :
- les conditions de vie des femmes et leur autonomie
L’association SWOP vise à apporter du travail à des femmes en situation difficile. Certaines n’ont pas de famille ou sont handicapées. Toutes ont besoin de travailler pour améliorer leurs conditions de vie, ou celles de leurs enfants.
Un modèle de corbeille tissée par les femmes de l'association SWOP
- la protection de l’environnement
Le sac plastique est en fait un matériau qu’il faut réutiliser : il est très nocif pour l’environnement car, il met entre 100 et 400 ans pour disparaître dans la nature ! S’il est incinéré, il dégage des fumées chimiques qui provoquent cancers et maladies respiratoires. Les produits chimiques qui le composent sont également très mauvais pour les sols et pour les animaux qui peuvent le manger.
Un modèle de corbeille tissée par les femmes de SWOP.
SWOP vise à atteindre ces deux objectifs à travers un seul projet : c’est en recyclant les sacs plastiques que les femmes touchent un revenu. Elles produisent à la main des tapis, des corbeilles, des sacs à main, ce qui permet aussi de protéger l’environnement en diminuant la pollution plastique.
Une femme de l’association SWOP transformant des sachets en objets utilitaires.
Elles sont payées à la pièce : le prix de chaque objet est calculé en fonction du temps de travail et fixé avec leur accord. Bientôt, les produits qu’elles réalisent seront labellisés ECOCERT, ce qui garantit des prix justes et le respect de l’environnement.
Les Filles du Facteur ont-elles une représentation dans d’autres localités du Burkina et hors du pays ?
L’association française a commencé avec un groupe de femmes à Po et à Tiébélé. Pour le moment, l’activité s’est recentrée sur Ouagadougou à travers SWOP, plus précisément dans le quartier Bilbalogho à Ouagadougou, mais l’objectif est de dupliquer ce fonctionnement pour renforcer l’impact du projet d’ici 2015.
En quoi consistent les activités menées par l’association ?
L’activité principale de SWOP est la création et la production d’objets issus du recyclage des sacs plastiques. Grâce à ce projet, l’association transmet et protège ce savoir-faire manuel qu’est le crochet.
Aujourd’hui, 25 femmes obtiennent des revenus réguliers grâce au projet. Elles crochètent le plastique depuis 2009 même si SWOP n’a été créée que très récemment. Petit à petit, ces femmes prennent le contrôle de leur activité. Plusieurs d’entre elles sont dans le bureau de l’association.
Cette année, des formations vont être mises en place pour que les femmes apprennent le fonctionnement de leur structure et puissent la gérer elles-mêmes. C’est en cela que ce n’est pas juste un travail, mais un accompagnement vers une autonomie durable et solide.

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