Le ministère de l’Economie et des Finances en collaboration avec la Banque mondiale a organisé, le mardi 15 juillet 2014 à Ouagadougou, un atelier d’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA). Le Burkina s’en sort avec la note de 3,8/6.
Le Burkina Faso est classé 3e sur les 39 pays éligibles aux ressources IDA (prêts sans intérêts). Le pays s’est vu sanctionné la note de 3,8/6, à la dernière évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA). Cela à l’occasion d’un atelier organisé conjointement par la Banque mondiale et le ministère de l’Economie et des Finances, le 15 juillet 2014.
C’est depuis le mois de février 2014 que l’Etat burkinabè s’est engagé dans le processus de notation à travers des ateliers sectoriels tenus au siège de la représentation-résidente de la Banque mondiale. Le présent atelier d’évaluation constitue l’aboutissement dudit processus. Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Boukaré Zouanga, par ailleurs, directeur de la dette publique, a expliqué les étapes qui ont précédé cet exercice en ses termes : « conformément à la méthodologie de notation de la Banque Mondiale au terme de l’évaluation nationale, celle-ci fait l’objet d’une révision par les experts indépendants avant la validation de la note par l’institution ». Selon lui, il revient à la Banque mondiale de communiquer la note définitive pour le Burkina Faso ainsi que les éléments d’appréciation qui la justifient. Ce faisant, la représentante-résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon, a expliqué que l’évaluation des pays est faite sur la base de seize (16) critères, concentrés autour de quatre domaines à savoir, la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Elle a souligné que les pays sont notés sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour chaque indicateur. La note globale est la moyenne des quatre domaines évalués. «Cette évaluation annuelle combinée à d’autres comme la qualité de la gestion du portefeuille et le revenu par tête, permettent de déterminer l’enveloppe des ressources IDA aux 39 pays qui sont éligibles à cette catégorie de ressources», a indiqué Mercy Tembon. Et de mentionner que d’autres partenaires financiers utilisent les résultats de cette évaluation des performances des institutions pour déterminer l’allocution de leurs ressources.
A écouter Boukaré Zouanga, ces dernières années, la note CPIA du Burkina Faso a connu une tendance haussière avec une moyenne de 3,8 sur 6, plaçant ainsi le pays dans la catégorie des trois premiers pays à vitrine forte en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, il a noté que le plan d’action qui a été actualisé par les participants doit poser les bases d’une évolution conséquente de la note. Et de rappeler que la note CPIA est un coefficient utilisé pour l’allocation des ressources de l’Association internationale de développement (AID). Selon lui, une bonne notation permet d’accroître l’enveloppe financière de l’AID qui sera mise à la disposition du Burkina Faso. Cette note intervient également dans la détermination des seuils d’endettement.