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    Editorial

    Le patrimoine mondial au Burkina Faso
    Publié le mercredi 16 juillet 2014   |  Service d’Information du Gouvernement


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    © Autre presse par DR
    Art et culture : Le ministre de la Culture et du Tourisme, Baba Hama s’est intéressé aux cours organisés par l’Institut national de formation artistique et culturel (INAFAC).


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     Dans le dossier

    La 38e session du Comité du patrimoine mondial, constitué de représentants de 21 États s’est tenue à Doha au Qatar, du 15 au 25 juin 2014. La particularité de la session du Qatar est que la liste du patrimoine dont les premières inscriptions ont lieu en 1978, a atteint cette année le nombre 1000.
    En effet, à la fin de la session, le nombre de sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO s’élève à 1007. Et le millième bien est un site naturel du continent africain : Le delta d’Okavango au Botswana.

    Le 26 juin 2014, soit le lendemain de la clôture de la session de Doha, le Burkina Faso célébrait le 5e anniversaire de l’inscription du site des Ruines de Loropéni sur la liste du patrimoine mondial.

    Le processus de l’inscription des Ruines de Loropéni sur la liste du patrimoine a commencé en 1996 avec la ratification de la Convention de 1972 et le dépôt à l’UNESCO de la liste indicative du Burkina Faso. En 2006, une première proposition d’inscription a été renvoyée pour compléments d’informations. L’inscription, elle, est intervenue en 2009 lors de la session du Comité du patrimoine mondial tenue à Séville en Espagne. Nous devons cette inscription à beaucoup d’hommes et de femmes de l’administration publique et du monde de la recherche (université, CNRST).

    Cinq ans après l’élévation des Ruines de Loropéni au rang de patrimoine mondial, les questions récurrentes sont : quels sont les avantages liés à cette inscription ? Comment le site est-il géré ? Quels sont les prochains défis ?

    Avantages de l’inscription
    Les avantages des ruines de Lorepeni au patrimoine mondial de l’UNESCO sont de plusieurs ordres. On peut noter :

    - la participation de la notoriété du Burkina Faso (FESPACO, SIAO, Tour du Faso, etc.)
    - l’existence d’un patrimoine majeur dans le pays ;
    - les meilleures dispositions de mise en valeur et de protection des biens culturels.

    Le site comme patrimoine mondial a certes des avantages mais sa conservation est une préoccupation majeure qu’il faut prendre en compte. C’est pourquoi les interventions doivent se faire dans le strict respect des chartes de Tolède et de Venise ainsi que de la déclaration de Nara, afin de ne pas entacher l’intégrité et l’authenticité du site. D’où, pour le cas de Loropéni, du choix de l’option de « stabilisation » qui a permis de traiter les onze types de menaces (arbres, trous, sillons, érosions, inclinaisons, etc.) qui pèsent sur les murs d’enceinte. Les différentes applications ont eu lieu après 18 mois d’études. 10 maçons de Loropéni, 2 archéologues et 2 architectes, tous experts en conservation curative et ou préventive ont été mobilisés pour l’opération. La stabilisation doit être un processus permanent.

    La gestion des visiteurs sur le site.

    En vue d’un bon accueil des visiteurs et pour donner un cadre de travail aux agents de l’administration ainsi qu’aux chercheurs, il est prévu sur une période de 3 ans, la construction de plusieurs infrastructures. A la date d’aujourd’hui, sont construits : la piste d’accès au site, les bureaux, des lieux de stockage et de réserves, une cafeteria et un logement de 8 chambres. La construction de la salle de conférence étant en cours en 2014, il est envisagé en 2015 la réalisation d’un musée de site, d’un parking et de la signalétique, etc.
    En plus des infrastructures à construire par l’Etat, un lobbying mené auprès des partenaires internationaux permet aujourd’hui d’espérer la mise aux normes de l’auberge de Loropéni. Les études architecturales et de génie civil sont terminées et une partie du budget est acquis. Les travaux de réhabilitation sont cours.

    Les activités de promotion

    Plusieurs types d’activités sont menés pour faire connaitre l’existence des ruines de Loropéni et pour attirer les visiteurs vers le site.
    Il s’agit notamment de :

    -la participation aux grandes rencontres scientifiques et manifestations culturelles.
    - l’animation de conférences publiques et d’émissions dans les media.
    - la réalisation de supports de publicité et l’organisation d’un cross relai entre Gaoua et Loropéni (45 km), prélude du Marathon de Loropéni en préparation ;

    Le gouvernement dans sa politique de promotion de bien culturels a instruit les ministres en charge de l’environnement et de la culture a élaboré des dossiers afin que les parcs nationaux W, Arly et Pendjari et les sites de métallurgie anciennes de réductions du fer soient proposés pour nomination comme patrimoine mondial de l’UNESCO.

    En conclusion, retenons que la liste du patrimoine mondial au Burkina Faso est constituée d’un site inscrit, d’une liste indicative de sept biens, de deux dossiers en préparation mais d’aucun site sur la liste du patrimoine mondial en péril.
    Après l’inscription du site des Ruines de Loropéni sur la liste du patrimoine mondial, force est de reconnaitre qu’en raison de contraintes budgétaires, beaucoup reste à faire. Cependant, il y a des avancées notoires dont la stabilisation du site, le colloque international... L’espoir est donc permis.


    Le Ministère de la Culture et du Tourisme

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