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Médias publics : les raisons de la grève du 16 juillet
Publié le lundi 14 juillet 2014   |  SYNATIC


SYNATIC
© Autre presse par Aboubacar Diomède Sanfo
SYNATIC : conférence de presse d`avant-grève
Lundi 14 juillet 2014. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Le Bureau national du Syndicat autonome des travailleurs de l`information et de la culture (SYNATIC) a animé une conférence de presse en prélude à la grève de 24 heures du 16 juillet


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Les travailleurs des médias d’Etat projettent une grève de 24 heures le 16 juillet prochain sous la houlette du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC). A deux jours de ce débrayage, qui aura lieu jour pour jour après le sit-in de l’année dernière, le bureau national de ce syndicat a animé une conférence de presse. Nous vous proposons ci-dessous la déclaration liminaire lue à cette occasion par le secrétaire général du SYNATIC, Justin Coulibaly, qui expose les raisons du mouvement.


Le 16 juillet 2014, les travailleurs des médias publics sous l’égide du SYNATIC vont observer une grève de 24 heures pour protester contre l’attitude des autorités à l’endroit de notre plateforme revendicative. Pourquoi cette journée de protestation ?

Il faut souligner que depuis quelques années, les travailleurs des médias publics mobilisés au sein du SYNATIC n’ont de cesse d’interpeller les autorités du ministère de la Communication sur les problèmes cruciaux qu’ils vivent au sein des différentes directions.

En guise d’exemples, en 2012 et 2013, il y a eu plusieurs rencontres avec les premiers responsables du département autour des préoccupations pressantes des travailleurs.
Suite au sit-in historique du 16 juillet 2013, les autorités du ministère de la Communication ont mis sur pied un ‘’Comité de suivi des questions Sociales’’ qui a planché sur les différentes préoccupations des travailleurs des médias publics. Notre Syndicat a pris part activement aux travaux dudit comité. Les conclusions qui y sont issues ont suscité beaucoup d’espoir au sein des travailleurs.

Mais force est de constater que depuis décembre 2013, date de dépôt des conclusions du Comité, c’est le silence radio. Le Bureau national a tenté vainement d’avoir des informations sur l’évolution des dossiers contenus dans les conclusions. La dernière tentative en date est la demande d’audience introduite auprès du ministre de la Communication le 12 juin 2014. Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune réaction à cette demande d’audience.

Aucune solution concrète n’a été apportée aux différentes doléances formulées et qui portent sur la reconstitution de carrière des agents, sur les conditions de vie et de travail. Pire, on a assisté depuis à une escalade répressive à l’encontre des militants et sympathisants du SYNATIC qui ont pris activement part à cette lutte historique et à la grève des 4 et 5 février 2014 des syndicats de la Fonction publique.

C’est pourquoi, les travailleurs des médias publics (Radiodiffusion du Burkina, Télévision du Burkina, RTB-Multimédia, les centres d’émission, les RTB2-Région, Sidwaya et l’Agence d’Information du Burkina) ont décidé d’observer une journée de protestation sous forme de grève générale le 16 juillet 2014 à partir de minuit pour exiger :

1. L’arrêt des intimidations et la levée des sanctions déguisées à l’encontre des militants et sympathisants du SYNATIC;
2. L’arrêt des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie;
3. L’élaboration d’un statut particulier pour les travailleurs des médias publics en vue de l’amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail;
4. La reconstitution de carrières des agents
- Prise de mesures exceptionnelles de reclassement des agents bloqués dans les catégories B, A3 et A2 à l’ouverture du concours Niveau III de l’ISTIC en 2004;
- Payement du complément des cotisations à la CNSS et à la CARFO pour les agents contractuels de la RTB et des Editions Sidwaya afin de leur assurer au moins une retraite proportionnelle;
- Reversement intégral des agents de l’ex-Radio Rurale au niveau de la RTB et leur intégration dans la flotte RTB;
- Nécessaire implication des autorités de tutelle pour l’application par la RTB et les Editions Sidwaya du décret N°2012-098 PRES/PM/MFPTSS/MEF du 16 février 2012 portant organisation de concours professionnels au profit des agents contractuels des EPE;
5. Le rétablissement des rémunérations injustement coupées
- Rétablissement des frais de production et primes suspendus suite à la circulaire du Premier ministre sur les paiements irréguliers des prises en charge : [Frais de production hors studio, commissions d’agent commercial, Indemnité de garde (chauffeurs Sidwaya), primes émetteurs RFI (centres d’émission), etc.].

Si à l’issue de cette action des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, le SYNATIC se réserve le droit d’engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications.


Le Bureau National

N.B : le titre et le chapeau sont de la rédaction



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