Le Comité national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS /IST) a procédé, le vendredi 11 juillet 2014, à son siège, à la cérémonie officielle de remise d’incinérateurs et de tricycles aux structures de santé privées.
Afin de veiller à la protection de l’environnement, en luttant contre la pollution et la dégradation, le Comité national de la lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST), a doté les structures sanitaires privées des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso d’incinérateurs et de tricycles. Les tricycles sont équipés d’un moteur de 150 CC d’une boite à 5 vitesses, avec une possibilité de marche arrière. Ils ont la capacité de transporter près de 800 kg de déchets. Les incinérateurs, eux, fonctionnent aussi bien à l’électricité qu’au gasoil. Ces matériels ont été acquis dans le cadre d’un financé par la Banque mondiale dans le cadre du panier commun sida D’un coût global de 258 millions 118 mille francs CFA, ce projet a pour objectif d’éliminer les déchets biomédicaux. Pour le directeur de cabinet du Président du Faso, Topan Mohamed Sané, la remise de ces matériels est la preuve de l’implication du gouvernement à participer à la gestion des déchets biomédicaux. Selon lui, la remise des matériels participe également à la prise en charge sanitaire de proximité et de qualité des pathologies liées à la pollution de l’environnement. La production annuelle des déchets biomédicaux, faut-il le rappeler, est de 977 tonnes, soit 45 tonnes de déchets. Il s’agit notamment des seringues utilisées lors des campagnes de vaccination.
Vu l’ampleur du phénomène, Topan Mohamed Sané a invité les acteurs du monde médical à être plus vigilants dans la manipulation des déchets biomédicaux. De son côté, le ministère de la Santé n’est pas resté inactif face au problème. En effet, le ministère de la Santé s’est doté d’une stratégie de gestion des déchets biomédicaux et précise les rôles et les responsabilités de chaque entité, dans la protection et l’amélioration de l’environnement. Pour mieux gérer ces déchets, « les formations sanitaires sont appelées à rehausser la qualité des soins, tout en réduisant les nuisances dues à la gestion des déchets », selon Topan Mohamed Sané. Le secrétaire permanent du CNSL, Dr Didier Romual Bakouan, a fait remarquer que l’accumulation de la transfusion sanguine, de dépistage et de prise en charge médicale, ainsi que l’utilisation des préservatifs sont souvent source de transmission du VIH et surtout de la pollution et de la dégradation de l’environnement. « C’est en cela que l’un des principes directeurs du cadre stratégique de lutte contre le VIH, le Sida et les IST, 2011-2015, prône la protection de l’environnement, à travers la gestion des déchets liés au VIH » a-t-il justifié. La partie non visible du projet consiste à sensibiliser et à sélectionner les structures privées de soins des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Elle consiste également à l’identification de 4 cliniques sièges des incinérateurs à Ouagadougou et à la formation du personnel des structures privées dans la maitrise des soins à la gestion et au tri des déchets biomédicaux. En ce qui concerne la partie visible, beaucoup d’acquis ont déjà été enregistrés. Il s’agit, entre autres, de la construction de 6 incinérateurs d’un coût d’environ 186 millions 500 mille francs CFA, de l’acquisition de 60 tricycles aménagés et sécurisés et de l’acquisition de matériels complémentaires pour la manipulation sécurisée des déchets.