Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5645 du 11/7/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Paiement du FONER des étudiants: Attention à une nouvelle crise !
Publié le vendredi 11 juillet 2014   |  Le Pays




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’autre jour, c’était le lundi 6 juillet dernier, je me suis retrouvé dans les locaux de l’Université de Ouagadougou pour ramasser, comme à l’accoutumée, quelques morceaux de pain dans les environs du Restaurant universitaire (RU). Alors que j’étais occupé à dévorer un bol de déguê qu’un généreux étudiant m’a offert, j’ai vu une foule immense qui s’est dirigée vers la présidence de l’Université de Ouagadougou. J’ai bien voulu en savoir davantage en suivant ce mouvement de personnes visiblement en colère, jusqu’à destination. Et c’est là que j’ai compris le fond du problème. Il s’agissait des étudiants en Sciences et technologies (ST) qui réclamaient leur FONER (Fonds national pour l’éducation et la recherche). Celui qui a déjà fait un tour au campus de Zogona, connaît l’importance que les étudiants accordent au FONER. Si tu t’amuses avec ça, tu as cherché palabres là où il ne fallait pas. En fait, les étudiants en ST disent avoir passé une année entière sans avoir perçu le moindre sou, pendant que leurs camarades des autres filières n’ont rencontré aucun problème pour entrer en possession de leur « salaire ». A les entendre crier leur ras-le-bol, j’ai fini par croire que ce n’est ni plus ni moins qu’une forme d’injustice qu’on leur fait. D’aucuns y ont même vu une conséquence de l’application du fameux système LMD (Licence-Master-Doctorat). Bref, on pourra trouver à dire et à redire. Mais, moi fou, je sais que cette situation est le résultat des chevauchements des années académiques auxquels l’on fait face depuis plus de 5 ans. En effet, depuis 2008, personne ne peut dire quand commence et se termine une année académique, tant le cafouillage est devenu structurel à l’UO. On avait cru que le « blanchiment technique » décrété par les premiers responsables de l’UO dans certaines filières, contribuerait à résoudre le problème. Hélas ! Il n’en est rien. Et ce sont les étudiants qui récoltent finalement les pots cassés. Ce sont eux qui paient le prix de la mal gouvernance des premiers responsables de l’UO. Ne dit-on pas souvent qu’à situation exceptionnelle, dispositions particulières ? Certes, on dit que les étudiants n’ont pas encore d’attestation et que, par conséquent, ils ne peuvent s’inscrire pour bénéficier du FONER. Mais n’y avait-il pas lieu, pour les premiers responsables, de trouver des mesures conservatoires pour permettre aux étudiants d’entrer en possession du précieux sésame ? Surtout quand on sait que certains étudiants n’ont aucun soutien et sont abandonnés à eux-mêmes. C’est sur le FONER que bon nombre d’étudiants comptent pour payer le loyer, pour manger au RU, pour s’acheter quelques bouquins, etc. C’est donc inhumain de voir souffrir des enfants du peuple. Du reste, j’ai l’impression que les différentes entités de l’Université de Ouagadougou, c’est-à-dire, la présidence, le CENOU et le FONER, travaillent en vase clos, sans véritable communication interne. C’est vrai, le président de l’UO, Kalifa Bayo, qui a reçu les étudiants frondeurs, a laissé entendre que la présidence de l’UO ne s’occupait pas des affaires du FONER et qu’il transmettrait leurs doléances à qui de droit. Soit ! Mais je reste convaincu que s’il y avait eu communication entre lui et la direction du service incriminé, et un suivi, une solution aurait été trouvée plus tôt. C’est ce que l’on appelle bonne gouvernance. Savoir anticiper les choses pour ne pas donner l’impression de piloter à vue. En tout cas, il faut tout faire pour trouver une solution rapide au problème posé, si l’on ne veut pas provoquer une nouvelle crise. Et c’est peu dire qu’au regard du contexte sociopolitique national, le pouvoir n’a pas intérêt à se mettre à dos les étudiants, cette frange bouillante parfois difficile à dompter.

« Le Fou »

 Commentaires