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Position des USA sur La révision de la Constitution: «Le Gouvernement Burkinabè n’a pas encore été officiellement Saisi»
Publié le vendredi 11 juillet 2014   |  FasoZine


Alain
© Autre presse par DR
Alain Edouard Traoré, le ministre de la Communication


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Lors de l’hebdomadaire point de presse du gouvernement ce jeudi, les questions d’actualités adressées au ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, ont porté entre autres sur les futurs pourparlers inter maliens à Alger à la mi juillet, et les récentes déclarations de l’ambassadeur américain au Burkina Faso au sujet des velléités de modification de la constitution pour sauter le verrou qui limite le nombre de mandats présidentiels.

Lors de la fête de l’indépendance des Etats Unis, célébrée par les Américains du Burkina Faso le 4 juillet dernier à Ouagadougou, l’ambassadeur des Etats Unis, Tulinabo Mushingi, avait prononcé un discours qui avait fait jaser. « Malgré tous les progrès accomplis, le Burkina Faso n’a pas encore vécu une transition pacifique et démocratique. La peur d’un avenir incertain, pourrions-nous même affirmer, est présente. Mais comme l’a dit le président Barack Obama à Varsovie le mois dernier: Il n’y a pas de changement sans risque, et pas de progrès sans sacrifice », avait rappelé l’ambassadeur qui a déjà parcouru toutes les 13 régions du Burkina moins d’un an après son arrivée.

Tulinabo Mushingi a également dit avoir « vu des stades pleins de citoyens Burkinabè, (recto verso comme) libres de s’exprimer et de soutenir pacifiquement tel ou tel parti politique » et avait ajouté que son pays était « prêt à accompagner les Burkinabè, les membres du gouvernement ou les partis politiques; des membres de la société civile aux citoyens ordinaires, particulièrement les jeunes et les femmes, à construire une démocratie possédant des institutions fortes et stables ».

Ces propos du chef de la représentation diplomatique américaine au Burkina Faso ont donné libre cours aux commentaires. Pour certains, c’est une façon subtile des Etats-Unis d’appeler les Burkinabè à ne pas sauter le verrou limitatif du nombre de mandats présidentiels. D’autres par contre estiment que l’ambassadeur s’est contenté de partager avec les convives de la fête l’expérience américaine en manière de démocratie, sans prendre clairement position concernant le cas burkinabè.

Ces paroles venaient comme en écho à celles de la vice-secrétaire d’Etat américaine en charge de l’Afrique, qui expliquait, lors d’un point de presse en prélude au Sommet USA-Afrique, que les Etats-Unis d’Amérique ne cautionnaient pas les révisions constitutionnelles en vue de permettre à des chefs d’Etat de briguer des mandats présidentiels supplémentaires.

Interrogé sur ces déclarations, le ministre Alain Edouard Traoré a rétorqué que le gouvernement burkinabè n’a pas encore été saisi officiellement. «Nous aviserons en temps opportun si le cas se présentait car comme vous le savez, il y a une ambassade des Etats Unis au Burkina Faso », a-t-il ajouté en substance. Pour lui, « le peuple burkinabè est souverain et c’est à ce dernier qu’appartient le dernier mot ».

Se prononçant sur la question des pourparlers inter maliens qui reprennent dans quelques jours dans la capitale algérienne, le porte-parole du gouvernement a assuré que le Burkina Faso n’a pas perdu la main dans les négociations. « L’Algérie a toujours été impliquée dans ces négociations. Tant qu’il s’agit de la recherche de la paix, aucun investissement d’un pays n’est de trop » a-t-il indiqué.

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