L’Union pour le changement et le progrès (UPC), a tenu une conférence de presse le 26 novembre dernier à son siège à Ouagadougou pour faire le bilan à mi-parcours de la campagne pour les élections législatives et municipales du 2 décembre 2012. Au cours de cette conférence, le directeur national de campagne, Nathanaël Ouédraogo, principal animateur de la conférence, a dénoncé des pratiques répréhensibles observées sur le terrain notamment l’achat des consciences par certains partis en lice, l’arrachage des affiches contenant le logo de son parti, etc.
A moins d’une semaine de la fin de la campagne électorale, l’UPC estime que le bilan à mi-parcours est satisfaisant. Cependant, le directeur national de campagne, Nathanaël Ouédraogo a dénoncé certaines pratiques répréhensibles dont est victime son parti. Il s’agit, a-t-il énuméré, de l’arrachage et de destruction de matériels électoraux et des affiches de campagne, de manœuvres dilatoires pour les empêcher de tenir leurs meetings, d’intimidations et de menaces. « La mairie est venue nous dire qu’il est interdit d’utiliser les édifices publics pour les affiches de campagne et qu’elle allait les arracher. Mais nous constatons que les affiches du CDP et d’autres partis sont sur les édifices publics même les poteaux électriques », a-t-il indiqué. M. Ouédraogo a précisé que grâce au comité de vigilance mis en place par son parti, des individus qui arrachent les affiches ont été appréhendés et ont avoué avoir posé ces actes au compte du parti majoritaire. Pour traiter le problème de façon pacifique, et éviter surtout l’affrontement entre les jeunes dudit parti et ceux de l’UPC, le directeur national de campagne du CDP ainsi que le secrétaire exécutif national de ce parti, ont été saisis afin que cessent ces pratiques malveillantes. « En voulant empêcher un cortège de l’UPC, un accident avec un tricycle appartenant à un baron du CDP a entraîné la mort d’un de nos militants et a fait un blessé grave », a-t-il déploré.
L’achat de cartes d’électeur
Il a aussi relevé que l’UPC a repéré des individus qui achètaient des cartes d’électeur à 25 000 F FCA l’unité, dont il ignore la finalité. A la question de savoir si l’UPC a pu identifier ces acheteurs de cartes et ce qu’elle compte faire pour les arrêter, Nathanaël Ouédraogo a confié que son parti ne sait pas au compte de qui agissent ces individus mais il a signalé cette pratique illicite à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui jusque-là, a-t-il affirmé, n’a pas encore réagi. Le directeur de campagne de l’UPC a dénoncé l’achat des consciences des citoyens par certains partis car le code électoral, l’interdit, a-t-il fait noter. Nathanaël Ouédraogo a aussi déploré le fait que la CENI n’a pas encore mis à leur disposition la liste électorale biométrique définitive alors que la campagne ne dure plus que quelques jours. Le directeur provincial de campagne du Kadiogo de l’UPC, Bruno Kafando, a, pour sa part, signifié que la biométrie est censée empêcher la fraude et il se demande pourquoi des individus dépensent autant d’argent pour acheter des cartes d’électeur. Pour lui, la CENI doit prendre ce problème au sérieux pour qu’il n’y ait pas de résultats biaisés et que l’on dise qu’on a utilisé la biométrie alors qu’elle n’a servi à rien. M. Kafando a laissé entendre que son parti ne cautionne pas la violence. C’est pourquoi il a lancé un appel à tous les militants à ne pas répondre aux différentes provocations des autres partis. Il a aussi invité les électeurs à ne pas céder leurs cartes à qui que ce soit moyennant une somme d’argent car cela est contraire aux dispositions du code électoral.
