Le jeudi 15 novembre 2012 s’est déroulée à l’usine Bobo III de la Société des fibres et textiles du Burkina Faso (SOFITEX), la cérémonie d’inauguration des locaux et des équipements électrique de ladite usine réhabilitée. La cérémonie inaugurale a été présidée par le président du conseil d’administration de la SOFITEX, M. Bernard Zougouri. Il avait à ses cotés le premier responsable de la SOFITEX, M. Jean Paul Sawadogo.
On se rappelle que le 15 Février 2012, un incendie avait ravagé une partie des installations de cette usine. M. Sawadogo revenant sur les faits n’a pas manqué de réitérer sa reconnaissance et sa gratitude à tous les acteurs, les partenaires, le personnel de la SOFITEX, qui, ce jour-là, ont dans un élan de solidarité permis de venir à bout de l’incendie.
Après cet incendie, ce fut une véritable course contre la montre pour le Directeur général et son staff. Car il a fallu tout mettre en œuvre pour rendre opérationnelles les installations avant le démarrage de la campagne de commercialisation et d’égrainage de 2012-2013 du coton graine.
Sur ce, le Directeur général de la SOFITEX a déclaré « heureusement et par la grâce de Dieu,nous pouvons dire à présent que le défit à été relevé. Et cela, grâce au soutien des autorités, de nos partenaires, des amis, sans oublier le personnel de la SOFITEX qui, en plus d’une mobilisation sans faille a travaillé sans relâche pour que l’usine puisse reprendre du service.
Comme prévue, Bobo III renait en partie de ses cendres. Le drame que nous avons vécu le 15 Février 2012 a peiné plus d’un. D’une part, ce drame est survenu au lendemain d’une crise sans précédent que la SOFITEX a connue suite à un mouvement de fronde de certains producteurs de coton.
Et d’autre part, cet incendie a provoqué l’arrêt total de l’usine en pleine campagne de commercialisation du coton graine 2011-2012.Ce qui a obligé la SOFITEX a opéré des transferts couteux du coton graine vers les usines souvent éloignées de Bobo-Dioulasso, afin de pouvoir terminer la campagne d’égrenage avant les pluies.
Des enseignements ont été tirés de cette tragédie, amenant les responsables de la SOFITEX à ne ménager aucun effort dans la recherche de la sécurisation maximale des infrastructures et des installations ».
Pour le président du conseil d’administration de la sofitex qui est en même temps le secrétaire général du ministère du commerce de l’industrie et de l’artisanat, il a fait savoir que coïncidence par coïncidence, c’est au cours de la campagne de commercialisation 2011-2012 du coton graine que Bobo III s’est arrêtée. Et c’est également à la faveur de la nouvelle campagne de commercialisation 2012-2013 du coton graine qu’elle redémarre.
En effet, des essais jugés très concluants ont été effectués par la direction industrielle de la Sofitex confirmant ainsi que l’usine est désormais prête pour entrer de nouveau en service.
Le président du conseil d’administration a en outre déclaré que la campagne de commercialisation du coton graine 2012-2013 qui vient de s’ouvrir est une campagne lourde et longue.
En effet, il est attendu une production de 500 000 t de coton graine. Aussi, le président du conseil d’administration de la SOFITEX a saisi l’occasion pour féliciter les producteurs et le personnel de la SOFITEX pour les efforts et les sacrifices consentis.
Le Secrétaire général du ministère du Commerce de l’industrie et de l’artisanat a aussi adressé une mention particulière à la direction industrielle de la SOFITEX dont le personnel a su faire preuve d’un véritable professionnalisme à travers les innovations apportées et l’installation du nouveau matériel.
Parlant de la sécurisation des nouvelles installations, le Président du Conseil d’administration de la SOFITEX a déclaré « ce drame de l’usine Bobo III vient surtout nous rappeler que malgré toutes les mesures sécuritaires qu’il faut prendre ou prévoir, le risque zéro n’existe pas ».
Tirant donc des leçons de cette situation et malgré la conjoncture difficile, les responsables de la SOFITEX, encouragés par leur directeur général, ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour faire en sorte que plus rien ne soit comme avant en matière de sécurité.
C’est dans cette optique que les anciennes armoires électriques et les cellules MT moyenne tension ont été remplacées par des modèles qui, d’un point de vue technologique sont de la dernière génération. Il en va de même pour la prévention des risques et la gestion des incendies. Comme disposition, les batteries de condensateur potentiellement explosif sont désormais isolées du reste. Ce qui n’était pas le cas auparavant.
Par ailleurs, des baies vitrées et du matériel de top niveau ont été également installés afin de permettre non seulement de surveiller les installations et de détecter éventuellement les étincelles ou les feux, mais aussi de déclencher automatiquement l’extinction, sans l’intervention de l’homme.
S’agissant des machines d’égrenage, elles sont équipées au niveau des circuits de la fibre du coton, de matériel de détection, d’étincelles et de feux permettant ansi de soustraire et de mettre en observation les balles à risque.
Enfin, des contrôleurs de sonde de dernière vérification ont été mis à la disposition du personnel de sécurité sur tous les sites de stockage et d’égrenage de la SOFITEX. Le coût de toutes ces installations est estimé à 1 milliard quatre cent millions (1 400 000 000) de franc CFA.
Le président du conseil d’administration invite et encourage le personnel de la filière à une organisation efficiente de la présente campagne afin que les résultats consolidés puissent permettre de sauver durablement leur outils de production qu’est la SOFITEX. La cérémonie inaugurale s’est terminée par la visite des nouvelles installations à l’intérieur de l’usine.
