Ouagadougou (Burkina) - Le directeur exécutif du consortium pour la recherche économique et sociale (CRES, basé à Dakar), Abdoulaye Diagne, a déclaré lundi à Ouagadougou qu’« à partir de 2020, dix millions de personnes mourront annuellement de tabagisme dont 70% dans les pays en développement ».
« Si les projections de l’OMS restent inchangées, à partir de 2020, dix millions de personnes mourront annuellement du fait du tabagisme, dont 70% dans les pays en développement », a dit M.Diagne qui s’exprimait lors de la conférence régionale sur la fiscalité des produits du tabac dans l’espace CEDEAO qui se tient jusqu`à mercredi dans la capitale burkinabè.
Il a par ailleurs rappelé que « d’après les enquêtes les plus récentes, le bilan annuel des décès attribuables au tabac, à l’échelle mondiale, est de plus de six millions de personnes ».
Appelant tous les participants à agir, Abdoulaye Diagne a averti que « si rien n’est fait pour inverser les tendances actuelles, le tabagisme sera dans les prochaines décennies la première cause de décès en Afrique au sud du Sahara, loin devant le paludisme et les autres maladies infectieuses ».
Les représentants des différentes institutions partenaires que sont le CRDI, l’UEMOA, la CEDEAO, le ministère burkinabè de l’économie et des finances, celui des affaires étrangères et de la coopération régionale qui a ouvert les travaux, ont tous milité pour l’harmonisation de la fiscalité dans l’espace communautaire.
Les participants ont trois jours pour produire un document servant de base pour enrayer le fléau du tabagisme.
L’objectif de ce premier jour de travail est d’échanger sur les politiques régionales et nationales de taxation des produits du tabac et les expériences de la taxation comme outil de lutte antitabac.
