Ouagadougou (Burkina) - Le directeur des douanes de la CEDEAO, Salifou Tiemtoré, a expliqué lundi l`augmentation vertigineuse de la consommation du tabac en Afrique, notamment chez les couches défavorisées, par les prix "extrêmement bas pratiqués par les fabricants de cigarettes.
« Il suffit d’aller dans les lieux de vente dans tous les marchés et vous aller trouver que les prix des cigarettes en Afrique sont extrêmement bas, c’est comme si la fabrication de la cigarette est adaptée aux revenus modestes des Africains », a indiqué M. Tiemtoré qui intervenait lors de la conférence régionale sur la taxation des produits du tabac, organisé par le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES, basé à Dakar).
Selon M. Tiemtoré, cette situation fait que facilement les couches pauvres et la jeunesse s’adonnent à la cigarette. Ce n’est pas le cas dans les pays développés où il y a un minimum dans les prix pratiqués, quelque soit le genre de cigarette », a ajouté le directeur de la douane de la CEDEAO.
Pour combattre le fléau dans les pays du Sud, il suggère la hausse des prix : « si les prix des cigarettes sont d’un certain niveau, évidemment il y aura beaucoup de couches défavorisées qui n’auront pas suffisamment de revenus pour en acheter ».
Cette solution, selon toujours le représentant de la CEDEAO, va diminuer considérablement les quantités de cigarette consommées en Afrique.
« Il faut donc travailler à harmoniser la taxation sur les tabacs et les cigarettes à des taux applicables dans l’ensemble des Etats. La CEDEAO et l’UEMOA doivent se mettre ensemble pour avoir une seule règlementation et avoir l’assentiment des pays pour aller dans ce sens », a plaidé le patron des services de douane de l`espace CEDEAO.
La première journée des travaux de l`atelier du CRES sur la taxation du tabac sera axée sur la présentation des objectifs de la rencontre, la proposition et l’adoption de l’agenda, et la présentation des profils-pays par les 15 pays membres de la CEDEAO.