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Des citoyens parlent : « Notre démocratie semble au point mort »
Publié le mardi 27 novembre 2012   |  Le Stratege




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La campagne électorale bat son plein. Elle ne laisse pas les citoyens indifférents. Si certains sont satisfaits, d’autres estiment que le niveau du débat doit être élevé pour tenir compte des préoccupations réelles des Burkinabè. Le Stratège est allé à la rencontre de quelques observateurs. Leur point de vue sur la politique au Burkina Faso en général et sur le déroulement de la campagne en particulier.

BAFIOGO Tanguy, étudiant : « Nous déplorons le manque d’alternance »

« Ce que nous déplorons au Burkina Faso, c’est le manque d’alternance. Notre démocratie semble au point mort. Depuis 1991 (date du retour du pays à la démocratie, ndlr), nous avons pratiquement la même classe politique. Aujourd’hui, le changement s’impose. J’apprécie positivement la campagne. C’est chaud car il y a 74 partis politiques en compétition. Chacun défend ses idées mais je suis personnellement pour le changement. Tous les jeunes doivent se mobiliser afin que ce changement advienne. Il faut mettre un terme au chômage des jeunes, aux privatisations sauvages, à la corruption…

Mon souhait naturellement c’est que le parti que je soutiens remporte ces élections. Mais nous savons pertinemment que ça ne sera pas facile. Nous allons donc continuer à nous battre sur le terrain. On parle à longueur de journée d’élections biométriques mais les fraudes ne sont pas à exclure. Nous demandons à la CENI de rester impartiale pour laisser les Burkinabè choisir leurs représentants à leur convenance. »

Souleymane WANGRAWA, étudiant : « Les hommes politiques font de leur mieux »

« Je pense que les hommes politiques burkinabè font de leur mieux pour que le Burkina Faso devienne un pays émergent. C’est une bonne chose pour le pays sur le plan politique. Il faut redoubler d’ardeur pour permettre aux Burkinabè d’avoir plus de ressources qui leur permettront de faire face aux nombreux défis qui sont les leurs.

En ce qui concerne la campagne, actuellement on ne sait plus où donner de la tête. Pour le moment, chacun veut convaincre la population à voter son parti. Nous sommes là, nous écoutons tout ce qui se dit et nous verrons la suite et la fin.

Je souhaite simplement que les élections se déroulent dans le calme et la transparence. Il faut absolument éviter les fraudes afin que le parti qui le mérite réellement puisse remporter les élections du 02 décembre 2012. »

Nestor YAMEOGO, attaché d’administration en formation « L’intérêt personnel prime souvent sur l’intérêt général »

« Les hommes politiques burkinabè devraient œuvrer à la bonne gouvernance, à l’exercice du pouvoir d’Etat. Mais le plus souvent nous constatons que l’intérêt personnel, égoïste prime au détriment de l’intérêt général de la nation. C’est ce qui est regrettable au Burkina Faso. Une telle situation fait que les jeunes sont réticents à s’engager en politique. Il faut pourtant faire la politique.

Nous constatons qu’il y a un réel engouement autour de ces élections couplées. Le parti au pouvoir, le CDP, tout comme l’opposition se battent pour remporter le maximum de voix dans leurs localités ou circonscriptions.

Beaucoup de nouveaux partis participent à cette bataille. Cela témoigne que notre pays est un Etat de droit ou la liberté d’expression est vécue. Chacun peut créer son parti pour aller à la conquête du pouvoir d’Etat et des instances décisionnelles et aider à enraciner la démocratie au Burkina.

En termes d’attentes, je souhaite queles élections se passent dans la sincérité la paix, la transparence afin que le meilleur gagne. La CENI a déjà abattu un grand travail. Nous souhaitons que les choses se poursuivent dans la vérité. »

HAROUNA BEIGA, commerçant : « Des partis essaient de nous tromper avec des tee shirts et de l’argent »

« Nous voulons le changement. Il ne faut pas toujours faire confiance au même parti. Nous voulons des hommes qui se soucient de l’avenir du pays et qui peuvent mettre en œuvre ce changement

Pour cette campagne, plusieurs partis essaient de nous tromper avec des tee shirts et de l’argent. Nous sommes fatigués de leurs discours. Nous devons être vigilants et prudents pour ne pas faire souffrir nos parents, nos enfants par notre mauvaise décision. Je vois de nouveaux opposants donc j’invite mes frères et sœurs à faire un bon choix, à prendre quelqu’un d’intelligent parmi ces hommes en compétition. Pour un développement durable au Burkina Faso, il faut un changement dans les maires et à l’Assemblée Nationale. »

Salifou OUEDRAOGO, Délégué de secteur : « Il faut se respecter en politique »

« Depuis 20ans, j’exerce la fonction de délégué du secteur 23. Je travaille pour l’avancée du Burkina Mon père a été un honnête citoyen burkinabè. Etant son fils, j’ai repris le train en marche et je me bats dans la tranquillité et l’honnêteté pour le pays

Dans la politique il faut du respect dans le travail, envers la population et surtout pour ses collègues en compétition. Cela démontre la qualité et le comportement d’un bon leader. Selon moi, un homme politique, c’est un responsable digne de ce nom et capable de porter partout son flambeau.

La campagne se passe pour le moment dans la tranquillité et les activités des différents partis en compétition se déroulent bien également.

Quelque soit le parti qui remportera cette élection, nous devons le suivre et l’aider dans sa tâche. En retour, le devoir du parti sera de travailler réellement pour le développement du Burkina Faso dans le respect des lois en vigueur. Nous avons besoin d’hommes intègres qui feront du Burkina Faso un pays émergent et plein de garanti pour le futur »

Propos recueillis par

Amos BENGUELET

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