Batié - La province du Noumbiel a vécu une situation d’attaque à mains armées le dimanche 6 juillet 2014. Il y a eu échanges de tirs entre deux policiers en patrouille et des malfrats qui opéraient à une quarantaine de kilomètres au Sud de Batié.
La scène s’est passée en pleine forêt classée de Koulbi sur l’axe Batié-Kpuéré-frontière de la Côte d’Ivoire, dans la province du Noumbiel aux environs de 17 h. De source policière, il ressort que c’est lors d’une patrouille de sécurisation des axes routiers, que deux policiers escortant des véhicules de marchands du marché de Kpuéré, sont tombés sur cinq braqueurs en début d’opération.
Alors que les deux éléments des forces de sécurité prenaient leurs dispositions pour affronter quatre des malfaiteurs qu’ils ont aperçus, un cinquième bandit posté en guetteur dans les feuillages n’a pas hésité à ouvrir le feu sur eux, blessant un policier à la jambe. Malgré tout, les policiers ont riposté en tirant eux aussi. Malheureusement, ils n’ont pas pu mettre la main sur ces malfrats qui ont pris la clé des champs. Le policier blessé, un assistant de police, a été évacué d’urgence au Centre hospitalier régional (CHR) de Gaoua où les services de santé ont pu extraire la balle de sa jambe.
Selon des sources concordantes, trois attaques ont été perpétrées en ce mois de juillet 2014 par les mêmes bandits dans la province du Noumbiel. Les mêmes sources indiquent que 9 attaques du même genre ont eu lieu au cours des six premiers mois de l’année.
Les armes qu’ils utilisent sont trois Kalachnikovs, un fusil de chasse calibre 12 et une machette. Le 1er juillet dernier, une équipe de la RTB2 Sud-ouest en mission dans la province en a été victime d’attaque à main armée.
Les services de la police et de la gendarmerie ont effectué des ratissages, mais sans succès. Pour le directeur provincial de la police nationale du Noumbiel, le commissaire Yacouba Tou, le manque de collaboration de la part de la population, et la vétusté du matériel roulant constituent entre autres, les difficultés auxquelles ils font face.
Ce qui, selon lui, les empêche d’être plus opérationnels sur le terrain en vue d’endiguer les attaques à mains armées devenues récurrentes dans une province à double frontière. Le phénomène sème visiblement une psychose dans la province.
