L’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) a tenu le mardi 8 juillet 2014 à Ouagadougou, un atelier de formation et de sensibilisation des acteurs de la filière mangue aux normes de qualité.
Au Burkina Faso, la filière fruits et légumes représente 16% de la production agricole, avec une contribution de 4,5% au Produit intérieur brut (PIB) et 2,8 aux recettes d’exportation. La production fruitière qui est composée principalement de mangues (43 à 50%), joue un rôle important dans l’économie du pays. Cependant, des contraintes entravent la bonne compétitivité de la mangue burkinabè et ces produits dérivés tant sur le marché national qu’international. Sont de ceux-là, la faible maîtrise des normes de qualité et la faible qualité de la matière première liées au non-respect des bonnes pratiques de cueillette, de manutention, de transport et à la non maîtrise du point de récolte et des techniques de murissement. C’est pour lever ces contraintes et permettre à la filière d’être compétitive, que l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) a organisé le mardi 8 juillet 2014, un atelier de formation et de sensibilisation des acteurs de la filière mangue aux normes de qualité. Selon le Délégué général (DG) du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Roger Nébié, cette rencontre vise à renforcer les connaissances des acteurs sur les normes de qualité requises en matière d’exportation de mangues et des produits dérivés. Il a expliqué qu’il vient en complément des actions précédentes et va permettre aux professionnels de la filière mangue, de renforcer davantage leurs connaissances sur les normes de qualité, les spécifications techniques de la mangue et des produits transformés, ainsi que les codes de bonnes pratiques et la réglementation en matière d’étiquetage des produits. En outre, il a affirmé que les conditions inappropriées de cueillette, d’entreposage et de vente des mangues sont souvent élevées, contribuant ainsi à augmenter les pertes post-récolte qui peuvent atteindre des proportions importantes. Et c’est pour répondre aux exigences des clients, que le DG du CNRST pense que les acteurs devraient davantage améliorer la qualité de leurs produits pour se conformer aux requêtes de la réglementation régionale et internationale. «Si vous ne respectez pas les normes de qualité, quel qu’en soit où vous exportez votre produit, il y a des analyses de contrôle-qualité et s’il se trouve que votre marchandise est de mauvaise qualité, vous perdez votre cargaison et pire, vous êtes obligé de payer pour la détruire», a souligné M. Nébié.
Le cadre sous-régional
Le délégué général a indiqué qu’à l’ère de la mondialisation caractérisée par l’ouverture des marchés et une farouche concurrence entre les acteurs, la recherche de la qualité et de la performance s’impose aux entreprises pour développer des produits répondant aux exigences des clients. Pour y parvenir, le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), mis en œuvre par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), s’est donc fixé pour objectif de générer et de diffuser les technologies améliorées pour l’intensification durable des produits agricoles dans un contexte de coopération scientifique régionale en vue de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières majeures. En cette année 2014, le PPAAO dans sa composante 2 dénommée «Centre national de spécialisation », envisage renforcer la capacité des acteurs de trois filières que sont : la mangue, l’oignon et la tomate. C’est pourquoi, il dit attendre des participants à l’issue de l’atelier, l’acquisition des connaissances sur les normes de qualité, les codes de bonnes pratiques existantes sur les mangues et les produits dérivés des mangues, mais aussi, sur les normes et règlements existants aux plans national, régional et
international.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
nikdonald@yahoo.fr
Miaba Louise LOMPO
(stagiaire)
