Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a organisé, une rencontre d’échange, avec les différents directeurs des 350 Collèges d’enseignement général (CEG) transférés à ce département, le 8 juillet 2014, à Ouagadougou.
Une année après le transfert des 350 Collèges d’enseignement général (CEG) au Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) et le recensement de 103 Centres d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP), l’heure est au bilan à mi-parcours pour une bonne mise en œuvre du continuum éducatif. A cet effet, les responsables du MENA et du Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS) ont rencontré les directeurs de ces CEG, le 8 juillet 2014, à Ouagadougou. Conscients que tout changement suscite des questions et des inquiétudes, tous les acteurs concernés par ce processus se sont rendus massivement dans la salle de réunion du Centre national Cardinal Paul Zoungrana (CNCPZ) avec une panoplie de préoccupations. Ils se sont adressés directement et sans tabou à leurs premiers responsables pour avoir des précisions sur le processus. Au titre des questions qui ont été posées, l’on a pu noter entre autres, des inquiétudes liées aux carrières, à la gestion administrative, aux affectations et chronogramme. C’est le cas du directeur du CEG de Lougsi dans la commune rurale de Tanghin Dassouri, Etienne Sanou, qui se demandait si au MENA, ils conserveront toujours leurs acquis du MESS. Qui va gérer nos carrières et comment cela va se passer ? Telle était la préoccupation de la directrice du CEG de Delga à Kaya, Nadège Marina Ki. «Nous sommes inquiets quant au suivi du chronogramme du MENA pour nous qui relevions du MESS. Nous sommes aussi inquiets pour les effectifs pléthoriques, quant on sait que le niveau des élèves au niveau du primaire a baissé et que beaucoup ont eu le CEP cette année. En termes d’infrastructures d’accueil, comment cela va se passer ? », s’est inquiétée Mme Ki. Même son de cloche chez le directeur du collège de Ghana, à Doulgou dans la province du Bazèga, Hyacinthe Irénée Kiemdé, qui s’est interrogé sur les retombées de ce transfert sur leurs conditions de travail.
Les CEG dépendront des DPENA
Cette session d’échange a permis d’éclairer les lanternes sur le processus d’avancement du continuum. Le Directeur de développement de l’enseignement post-primaire (DDEPP), Mathias Kirissi Konkobo, a rassuré qu’il n’y aura aucun changement négatif sur les carrières des enseignants déversés au MENA. Mieux, il a confié qu’ils verront certaines améliorations de leurs conditions de vie d’ici à la fin du processus de transfert. « Au niveau de la gestion des carrières, ce sont les inspecteurs du secondaire qui vont continuer de suivre la carrière des enseignants, c’est-à-dire leur formation, les visites des classes… », a ajouté M. Konkobo. Par ailleurs, il a dit qu'en ce qui concerne la hiérarchie dans le continuum, les responsables des CEG dépendront des différentes Directions provinciales de l’éducation nationale (DPENA). De son côté, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Koumba Boly/Barry, a souligné que l’objectif de tous ces changements, est d’assurer une éducation de base aux enfants dans les structures auxquelles ils accèderont dès l’âge de 3 ans et dans lesquelles, ils poursuivront en continu leurs études, sans nécessité de changer d’établissement jusqu’à l’obtention du BEPC. « Il était temps que nous puissions nous retrouver pour échanger de vives voix, partager nos préoccupations afin d’envisager la rentrée scolaire 2014-2015 avec plus de sérénité », s’est réjouie la ministre. Elle a également indiqué un certain nombre d’actions en perspective qui se réaliseront au profit de ces professeurs en l’occurrence des sessions de formation et de recyclage. Parmi ces actions, il est ressorti que 152 professeurs du post-primaire seront formés à l’élaboration des fiches pédagogiques et à l’évaluation des apprentissages, 240 professeurs seront recyclés en pédagogie de grands groupes en cinq bassins. En outre, 13 Directions régionales de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA), 45 DPENA, 41 gestionnaires des ressources humaines et financières des structures centrales et déconcentrées seront outillés au processus d’appropriation des textes régissant le fonctionnement des CEG transférés.
