Les Libanais vivant au Burkina Faso ont célébré, le jeudi 22 novembre 2012 à Ouagadougou, le 69e anniversaire de leur patrie. Le consul honoraire du pays du cèdre, Joseph Hage, a remercié l’Etat burkinabè pour son hospitalité et a invité ses concitoyens à persévérer dans leurs efforts, malgré les difficultés que connait leur pays.
Le 22 novembre 1943, la République du Liban accédait à l’indépendance. Afin de se remémorer ce jour historique pour leur nation, la diaspora libanaise au Burkina Faso a offert, le jeudi 22 novembre 2012 à Ouagadougou, un cocktail en l’honneur des héros de leur souveraineté. Le consul honoraire du Liban au « pays des hommes intègres », Joseph Hage, a salué le travail abattu par ses concitoyens restés au pays et par les nombreux expatriés. Selon lui, c’est grâce au labeur de plusieurs générations que le Liban a réussi à se faire une place dans divers domaines. A titre d’exemple, M. Hage a cité Michael Dabghy, premier chirurgien à implanter un cœur artificiel sur l’homme, l’écrivain Amine Maalouf, admis membre de l’Académie française en juin 2012.
Dans le monde des affaires et de la politique, le Liban dispose également de célébrités, a indiqué le consul. Il s’agit spécifiquement du Mexicain d’origine libanaise, Carlos Slim Helou, « l’homme le plus riche de la planète avec une fortune estimé à 68 milliards de dollars », du gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé, désigné meilleur gestionnaire de banque en 2012, au Moyen-Orient, pour la 3e fois. Mais aussi de Fernando Haddad, l’actuel maire de Sao Paolo au Brésil. En dépit de ces fiertés, Joseph Hage a relevé que son pays a connu des difficultés, notamment des invasions depuis l’époque du conquérant, Alexandre le Grand, en passant par l’occupation d’ottoman et la guerre civile qui a déchiré le Liban entre 1975 et 1990. Le diplomate libanais a également déclaré que son pays subit depuis une soixantaine d’années, les effets collatéraux de la crise israélo-palestinienne et depuis quelques mois, du conflit syrien. Il en veut pour preuve, les 500 mille Palestiniens réfugiés sur leur territoire et la dégradation récente de la situation. Joseph Hage a alors souhaité que la paix revienne dans cette partie du monde pour le bonheur des populations de la région. Aussi, il a saisi l’occasion pour remercier le peuple burkinabè dans toutes ses composantes et le président du Faso en particulier, pour l’hospitalité dont bénéficient ses compatriotes et pour ses efforts de paix dans la sous-région.
De l’avis du ministre en charge de la Coopération régionale, Vincent Zakané, le Liban et le Burkina Faso entretiennent « des relations intenses basées sur des considérations mutuelles ». Et le ministre burkinabè de saluer le courage du Liban qui, malgré les crises internes qu’il a traversées et l’environnement conflictuel dans lequel il vit, « s’efforce de créer une communauté forte et utile aux Libanais, eux-mêmes et au monde entier ». En outre, le consul honoraire a informé ses compatriotes qu’ils pourront voter aux élections parlementaires de 2013 à partir de leur pays d’adoption. Pour ce faire, ils doivent remplir, avant le 31 décembre prochain, un formulaire au consulat ou sur le site www.consulat-liban.bf. Ce portail est également adressé au public pour tous les services offerts par le consulat ainsi que les documents nécessaires à l’accomplissement des différentes formalités. Au cours de la soirée, le père Nabil Chalhoub de la paroisse Notre Dame du Liban, a offert à Joseph Hage, un cèdre en signe de reconnaissance de sa générosité pour la communauté religieuse.
Le Liban a une superficie de 10 452 m2 avec une population de 4 millions d’habitants et 13 millions de ressortissants. Il est limité au Nord et à l’Est par la Syrie, au Sud par la Palestine et l’Israël et à l’Ouest par la mer méditerranée qui couvre une côte de 220 km de long.
