La coordination de la Coalition contre les crimes impunis au Burkina Faso (3 CIB) a animé une conférence de presse, le 5 juillet 2014, à Ouagadougou, pour donner sa version des faits sur les incidents qui ont entraîné l’annulation de la marche du 28 juin dernier à la place de la Nation.
Le 28 juin dernier, les membres de la Coalition contre les crimes impunis au Burkina Faso (3 CIB) se sont réunis à la place de la Nation de Ouagadougou pour réclamer justice sur certains dossiers qu’ils estiment « pendants », en l’occurrence celui du défunt juge constitutionnel Salifou Nébié. Un mouvement qui a avorté, quand les forces de l’ordre sont intervenues, au motif que la coalition occuperait illégalement les lieux. Suite à ces événements, la coordination de ladite coalition a rencontré ses militants, en présence des hommes des médias afin de situer les responsabilités, dans l’optique de lever toute équivoque, quant à leur crédibilité. Ainsi, de l’avis du président du Collectif anti-référendum (CAR), Hervé Ouattara, président de la coalition, l’incident entre les membres de la coalition et les forces de l’ordre sur l’occupation de la place de la Nation est l’œuvre du régime. Il a soutenu que les démarches pour l’obtention de l’autorisation ayant été faites, les autorités municipales ayant donné leur accord et l’armée ayant été informée. C’est pourquoi, « Nous dénonçons avec véhémence, la création par le régime d’associations fantôches ayant pour but de déposer des demandes dans les mêmes lieux que les nôtres, afin que l’autorisation d’occupation ne soit pas accordée aux organisations qui dénoncent les actes et agissements du régime. Si de telles manœuvres dilatoires se poursuivent, nous trouverons d’autres moyens de nous réunir et de protester », a indiqué M. Ouattara. Selon lui, l’Etat doit accélérer les procédures pour rendre justice à la famille Nébié, toute chose qui, de son point de vue, participera à alléger les peines de cette famille.
La Coalition contre les crimes impunis au Burkina Faso est une organisation de la société civile, regroupant des associations, tels l’Association Faso Mogoya pour la citoyenneté, des mouvements comme le Collectif anti-référendum (CAR), le Mouvement brassard noir (MBN), le Mouvement ça suffit, le Mouvement du 21 avril 2013 (M 21), le Mouvement des associations de la ville de Ouagadougou (MAVO), des artistes engagés… Son objectif est de contribuer à une éducation citoyenne de la jeunesse, en amenant cette couche à prendre ses responsabilités face à la situation sociopolitique nationale du moment.