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Sidwaya N° 7702 du 8/7/2014

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Journées commerciales du Burkina à Moroni
Publié le mardi 8 juillet 2014   |  Sidwaya




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Du 23 au 27 juin 2014, des hommes d’affaires burkinabè ont séjourné à Moroni, la capitale de l’Union des Iles Comores dans l’Océan Indien. Ils y ont pris part aux premières Journées commerciales du Burkina organisées, dans cette partie du monde par l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des Comores et la société AIPAVA.

Explorer un nouveau marché, promouvoir les produits, services et l’expertise des entreprises burkinabè aux Iles Comores, voilà l’objectif global poursuivi par la tenue de la première édition des Journées commerciales du Burkina à Moroni, du 23 au 27 juin 2014. L’idée est venue de Mme Hassanati Mmadi Ali, ingénieur en génie civil et gérante de la Société Art et Ingénierie pour la promotion des acquis et valeurs africains (AIPAVA Sarl) : «Mon objectif est de voir mon pays se développer. Il s’est agi pour moi de faire découvrir au peuple comorien l’’expertise des Burkinabé, créer des partenariats et des échanges économiques et commerciaux entre opérateurs économiques du Burkina et des Comores», explique-t-elle.
La délégation d’hommes d’affaires burkinabè qui a foulé le sol comorien en plein milieu de l’Océan Indien comprenait des profils d’intervention diverses : la formation, l’énergie solaire, la presse et l’édition, l’agro-business, la médecine traditionnelle, l’artisanat. Pour cette première initiative avec des hommes d’affaires burkinabè, l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des Iles de l’Océan Indien (CCIOI) n’a pas lésiné sur les moyens pour prouver à leurs hôtes que les Comores sont une terre d’accueil et d’hospitalité. Pour ce faire, la cérémonie d’ouverture des Journées commerciales, sous la forme d’un cocktail dinatoire au plus grand hôtel de la place, Itsandra Beach Hôtel. De nombreuses personnalités en charge de la promotion du commerce extérieur dont le représentant du ministre de la production, de l’environnement, de l’énergie, de l’industrie et de l’artisanat, le vice-président en charge des finances , de l’économie, du budget, de l’investissement et du commerce extérieur chargé des privatisation en Union des Comores, le président de l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des Iles de l’Océan Indien (CCIOI) et des hommes d’affaires comoriens ont marqué de leur présence le cocktail dinatoire. Le premier responsable de la structure-hôte, le président de l’Union des Chambres de commmerce, Fahmy Thabit, a laissé entendre que cette démarche devrait permettre aux hommes d’affaires «de se rencontrer et de parcourir ensemble les opportunités d’affaires offertes par les deux pays». Ainsi, a-t-il relevé : «C’est une occasion pour nouer des partenariats commerciaux, techniques ou financiers dans des secteurs, aussi variés que l’agroalimentaire, l’industrie de transformation et de conservation, le textile, l’artisanat, la communication, l’enseignement supérieur et le commerce».

Un bon climat des affaires aux Comores

M. Fahmy Thabit a saisi l’occasion pour présenter l’environnement des affaires à la délégation burkinabè. Pour lui, les domaines dans lesquels il y a de réelles opportunités d’investissements aux Comores sont ceux de l’agriculture, de l’aviculture, de la pêche, du tourisme, du transport aérien et maritime, des énergies renouvelables, du traitement des déchets, du BTP et de la formation professionnelle. Le président de la Chambre de commerce a signifié qu’une initiative quelconque dans ces domaines est facilitée par l’amélioration du cadre légal et l’environnement des affaires. Comme exemple, il citera le récent classement dans le programme Doing Business de la Banque mondiale dans lequel les Comores ont gagné trois (03) places en deux ans au niveau mondial, cinq (05) places au niveau de la sous-région OHADA. «Malgré un contexte mondial caractérisé par la crise, les Comores enregistrent ces dernières années, une croissance continue du PIB en volume de 2,2% en 2010, 2,6% en 2012 et 3,5% en 2013. Tous les feux sont au vert avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative des Petits pays très endettés, en décembre 2012 et par notre adhésion à la MIGA pour la sécurisation des investissements directs étrangers», a aussi noté M. Fahmy. Pour compléter le tableau, il a laissé entendre que dans l’optique de la promotion des investissements privés extérieurs, sa structure a mis en place le Centre des formalités administratives des entreprises (CFAE), lequel permet la création d’une entreprise en 48h, la Cour d’arbitrage et de médiation, l’Institut consulaire de formation et bientôt, le Centre de gestion Agréé. Le séjour des hommes d’affaires burkinabè dans la capitale comorienne, Moroni, a été ponctué d’une séance d’exposition sur les opportunités d’investissements aux Comores, des rencontres B2B pour des échanges d’expériences et des partenariats d’affaires et une exposition-vente des produits de l’artisanat burkinabè, de la médecine traditionnelle, des produits issus de la transformation agroalimentaire , l’énergie solaire, l’édition et la formation professionnelle. Trois jours durant, les Comoriens ont pu appréhender le niveau de développement de l’initiative privée au Burkina Faso. A la fin, c’est un bilan assez positif que dresse le chef de la délégation, le directeur général de l’ESTPO(Ecole supérieure des travaux publics de Ouagadougou), M. Gnoumou Kani Gaston : «Les autorités publiques comoriennes à tous les niveaux ont manifesté leur intérêt très fort à développer des relations de coopération avec le Burkina Faso, malgré la distance. Elles nous ont demandé de transmettre à nos autorités leur souhait de travailler à la mise en place entre le Burkina et les Comores, d’une représentation consulaire ou diplomatique fonctionnelle. Elles souhaitent aussi que des actions soient entreprises d’un commun accord pour l’amélioration des liaisons aériennes, car elles sont convaincues des immenses retombées politico-économiques d’une bonne coopération bilatérale entre les Iles Comores et le Burkina Faso.»

A Moroni, les autorités de la Chambre de commerce se se sont mobilisées et sont vivement intéressées à l’établissement de relations profondes avec le Burkina qui a une excellente image auprès des Comoriens. Elles ont souhaité la mise en place d’une Commission mixte Burkina-Comores et souhaitent l’organisation d’une mission commerciale des Comores au Burkina Faso. Sans attendre la mise en place de cette commission, la Chambre de commerce souhaite établir des relations de partenariat avec la Chambre de commerce du Burkina, afin de bénéficier de son expérience en matière d’organisation pour la Maison de l’entreprise des Comores et la mise en place de structures comme la Chambre d’arbitrage et de conciliation.


Ismaël BICABA
De retour de Moroni
(Iles Comores)

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