De façon générale, des tournées effectuées par le Mouvement population des jeunes (MPJ) dans les différentes régions du pays il ressort que la majorité des Burkinabè a montré un engouement certain pour l’organisation d’un référendum qu’ils jugent opportun. Par conséquent, Pascal Zaida, secrétaire exécutif national de cette organisation de la société civile, a invité le président du Faso à convoquer le corps électoral pour la tenue d’une consultation populaire qui ne fera que conforter notre démocratie. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 5 juillet 2014 à Ouagadougou.
Selon le principal animateur de la conférence de presse, Pascal Zaida, secrétaire exécutif national du (MPJ), les tournées effectuées par son mouvement dans les différentes régions du pays lui ont permis d’apprécier, d’une part, le niveau de l’évolution du débat politique, et, d’autre part, le contexte même de la tenue d’un éventuel référendum.
Pour son organisation, il est clair que le processus de démocratisation de notre pays ne saurait s’accommoder de fuite en avant ou de thèses imaginées au forceps. Ainsi, en invitant les protagonistes de la scène politique à aller au référendum, le (MPJ) agit de façon indépendante et raisonnable.
Le référendum aura bel et bien lieu
Cependant, ni les faux-fuyants, ni les jérémiades, ni les vendeurs d’illusions, ni les fossoyeurs de la liberté d’expression ne pourront ébranler le peuple dans sa marche pour un choix souverain, libre et transparent. C’est pourquoi le (MPJ) réitère sa position selon laquelle l’arbitrage du peuple, donc la tenue d’un référendum, est la seule voie susceptible de préserver la paix sociale et de faire l’économie d’une crise sociopolitique.
Le Mouvement, selon toujours son président, est d’autant plus conforté dans sa position qu’il est convaincu que le peuple burkinabè, dans sa grande majorité, est mâture et demeure le seul maître de son destin. C’est pourquoi, après avoir sillonné toutes les régions du pays, le MPJ, selon encore son premier responsable, a constaté qu’il y a un engouement certain des populations pour le référendum, le seul moyen pour départager aujourd’hui les protagonistes.
Par conséquent il invite le président du Faso à convoquer le corps électoral pour la tenue du référendum qui ne fera que renforcer notre démocratie. En outre, il a invité le gouvernement à doter la CENI de moyens conséquents pour lui permettre d’organiser le scrutin en toute indépendance et de façon libre et transparente.
Il a ensuite lancé un appel à l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO et les chancelleries étrangères afin qu’elles commettent des observateurs internationaux pour garantir la transparence et la sincérité du scrutin.
Le référendum aura bel et bien lieu selon le secrétaire exécutif de l’organisation, même s’il a affirmé ne pas être dans le secret des dieux pour en être aussi convaincu : «On a atteint le point de non retour avec les meetings et contre-meetings organisés dans les principaux stades du pays par les protagonistes», a-t-il déclaré.
Le MPJ en mission commandée ?
Les nombreux journalistes qui ont participé à la conférence de presse n’ont pas manqué de poser des questions relatives aux objectifs et aux sources de financement de cette organisation de la société civile qui, pour certains, a déjà choisi son camp et donc manqué à son devoir de neutralité.
Pourtant le secrétaire exécutif national du Mouvement est formel sur la question, le MPJ ne prêche pour aucune chapelle politique. Il ne soutient aucun parti politique encore moins un homme politique, a martelé Pascal Zaida. Ses financements proviennent des cotisations de ses membres et de la générosité de quelques amis.
Jean Stéphane Ouédraogo
