Le soleil et une chaleur accablante sont les invités inattendus durant le mois de ramadan débuté,il y a bientôt une semaine au Burkina Faso, a constaté APA, à Ouagadougou.
Les fidèles musulmans burkinabé qui observent le mois de jeûne, moment de privation, d'abstinence, de partage ne s'attendaient pas à observer cette recommandation divine sous un soleil de plomb doublé d'une chaleur étouffante.
Pour la plupart de ceux se soumettent à cette prescription islamique, depuis le dimanche 29 juin dernier (date à laquelle le mois de ramadan a débuté au Burkina), « tout se passe normalement ».
« Personnellement, j'ai pensé que le jeûne allait être moins pénible cette année dans la mesure où la période se situe à la saison pluvieuse, mais la réalité est tout autre », semble se plaindre Djibrill Sawadogo, un jeune d'environ 30 ans, assis devant sa boutique, au quartier Zogona (Centre-Est de Ouagadougou).
Son avis est partagé par Faysal Nikiéma, la quarantaine, qui trouve que « le soleil, pour ne pas arranger les choses, brûle comme si on était en mars ou en avril ».
Au Burkina Faso, la saison des pluies s'installe généralement, à partir du mois de juin-juillet. Cette année, l'on constate que les pluies se font toujours attendre à Ouagadougou et dans d'autres zones du pays.
Le souhait de Djibrill et de Faysal est que « le ciel soit plus généreux en nous envoyant incessamment la pluie pour que nous poursuivions normalement le reste des jours de jeûne ».
Néanmoins, les deux jeunes fidèles musulmans, visiblement conscients de l'importance du mois de ramadan, ne veulent pas rater des jours de jeûne, sous prétexte de la chaleur.
« Ce mois est béni. Par conséquent, les privations, les sacrifices que nous faisons ne sont pas inutiles », laisse entendre Djibrill.