Le Programme conjoint de renforcement de la sécurité urbaine (PCRSU) de la police municipale organise, du 28 au 31 août 2012 à Ouagadougou, un atelier de formation au profit de l’Unité femmes et mineurs (UFM) et d’autres acteurs de la protection de cette frange de la population. La rencontre vise à renforcer les capacités des participants en matière d’animation, de communication avec les enfants.
La recrudescence de la délinquance et des violences dans la ville de Ouagadougou expose les mineurs en premier lieu, selon un constat du Programme conjoint de renforcement de la sécurité urbaine (PCRSU). Pour mieux protéger ces mineurs, le programme initie une session de formation du 28 au 31 août 2012 à Ouagadougou au profit des agents de l’Unité femmes et mineurs (UFM) de la police municipale et des différents acteurs de la protection des enfants. Organisé autour du thème, "Les techniques d’animation de groupe et de communication avec les enfants", l’atelier vise à renforcer les capacités des participants en matière de protection et d’intervention auprès des mineurs. Le coordonnateur du projet conjoint de renforcement de la sécurité urbaine, Clément Ouongo, a indiqué qu’il s’agit, entre autres, d’apporter des connaissances techniques supplémentaires sur les facteurs de vulnérabilité relatifs aux mineurs, l’identification des principes de base de l’intervention spécialisée auprès de l’enfant. Et d’ajouter que les bases d’une approche différentielle centrée sur l’enfant au sein de l’Unité femmes et mineurs et au profit des autres acteurs vont être abordées. Pour le commissaire Ouongo, la situation des mineurs dans la ville de Ouagadougou est une question préoccupante dans la mesure où ils sont très vulnérables. Il est donc important, à son avis, d’initier une formation pouvant permettre aux acteurs de la protection des mineurs, de mieux s’approprier les aspects inhérents à la maltraitante des enfants. "Echanger avec un enfant dans une situation de vulnérabilité n’est pas une chose facile. Quand on s’y prend mal, cela peut le cofiner dans un mutisme qui ne permet pas de l’aider. Il est nécessaire pour nos agents d’être outillés en techniques d’approche qui favorisent le dialogue et l’échange avec les mineurs", a-t-il précisé. Pour Jean Christophe Ilboudo, 1er adjoint au maire de la commune de Ouagadougou, les méthodes de travail classiques des services de sécurité à l’endroit des enfants ne permettent pas de prendre en compte leur vulnérabilité et leur spécificité. Toute chose qui, selon lui, a un impact négatif sur l’efficacité des interventions chez les enfants. A l’entendre, la prise en charge conséquente des violences faites aux mineurs exige une démarche réfléchie, d’où la nécessité d’améliorer l’action des acteurs, à travers des sessions de formation continue.
bf1 Tout en soulignant la place de l’enfant dans le devenir de la commune, le 1er adjoint au maire de Ouagadougou a relevé les formes de violences auxquelles ils sont exposés : "Ce sont les maltraitances diverses, les fuites de responsabilité parentale qui exposent les mineurs à des vices divers".
Le PCRSU, à travers l’UFM créée en février 2011, vise à accompagner les différents acteurs opérationnels et l’Etat burkinabè dans leurs missions de sauvegarde, de protection et de promotion des droits et du bien-être de l’enfant.
