La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a organisé une session de formation sur la protection des données à caractère personnel au profit des conseillers et cadres de la présidence du Faso, le 4 juillet 2014, au Palais de Kossyam.
La cybercriminalité est un fléau qui va crescendo avec l’évolution des technologies de l’information et de la communication (TIC) et le Burkina Faso n’est pas exempt de ses attaques.
Pour lutter contre ce phénomène, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) multiplie ses tournées de sensibilisation afin de permettre aux uns et aux autres de mieux comprendre le mal et de l’éviter. Ainsi, le 4 juillet 2014, ce sont les conseillers de la présidence du Faso qui ont reçu la visite de l’institution à la salle de réunion du Palais de Kossyam.
Pendant une demi-journée, ils ont été formés dans la protection des données personnelles à travers quatre communications. La première communication, développée par Maxime Da a porté sur la sécurité des systèmes d’information, des messages électroniques et technique d’authentification.
Les bonnes techniques d’utilisation des réseaux sociaux présentées par Cyriaque Paré ont permis aux participants de comprendre un temps soit peu les risques encourus quand ces réseaux ne sont pas bien utilisés.
Ensuite, ce fut autour de Younoussa Sanfo de communiquer sur les nouveaux défis de la protection des données à caractère personnel face à l’évolution fulgurante des technologies de la communication.
La dernière intervention a été celle de la présidente de la CIL, Marguérite Ouédraogo/Bonané qui a rappelé le cadre juridique et institutionnel des données personnelles mis en place par la loi 010-2004/AN du 20 avril 2004. Selon la CIL, une donnée personnelle est toute information, quelle qu’elle soit, qui permet d’identifier directement ou non une personne physique.
En cela, selon la commission, ces données sont entre autres les noms, prénoms, date de naissance, adresse, numéro de carte bancaire, groupe sanguin, adresse électronique, numéro de plaque d’immatriculation.
C’est pourquoi Mme Ouédraogo a déclaré : « Personne n’est à l’abri d’actes cybercriminels, quel que soit son statut, son rang ou l’état de ses connaissances. L’homme est au centre d’attaques touchant à son identité physique, psychologique, psychique, culturelle ou sociale ». Pour elle, avec cette session de formation les participants sont plus que jamais vigilants face aux pièges « des apprentis cyber délinquants et avertis des cybercriminalités et à mesure de constituer des relais pour vos proches ».
De son côté, le directeur de cabinet de la présidence du Faso, Mohamed Topan Sanné, a souligné que cette formation leur a été recommandé par la CIL, au regard des nombreux risques engendrés par l’évolution technologique.
« Je me dois de rappeler que nous sommes probablement parmi les cibles privilégiées des cybercriminels qui croient à tort ou à raison que nous détenons des informations précieuses. Ces derniers n’hésiteront pas à pirater nos comptes mails ou à installer des logiciels de surveillance sur nos téléphones… », a ajouté, le directeur de cabinet pour justifier l’intérêt de cet atelier.