La Banque mondiale approuve un financement de 61,525 milliards pour soutenir la sécurité alimentaire au Burkina à travers deux projets-phares, PAFASP et PAPSA. La signature de l’accord a eu lieu le mardi 1er juillet à Ouagadougou entre le gouvernement et l’institution de Bretton Woods.
C’est un coup de pouce pour le secteur agricole. La Banque mondiale vient de mettre la main à la poche en accordant un financement de 61, 525 milliards de FCFA au Burkina Faso. Une partie, soit 25 milliards, est destinée à la poursuite les activités du Projet d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) jusqu’en 2016 et l’autre, 36,525 milliards de FCFA, va servir à pérenniser les acquis du Projet d’amélioration de la productivité agricole et la sécurité alimentaire (PAPSA) jusqu’au 30 juin 2018. Avec ces ressources additionnelles, les deux projets vont pouvoir mener leurs activités sans interruption, a apprécié le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana. La signature des deux accords de financement entre le Burkina Faso et la Banque mondiale est intervenue le mardi 1er juillet 2014 au cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba. A travers ce geste à l’endroit du «pays des Hommes intègres », a précisé la représentante-résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon, l’institution veut ainsi aider les populations à faire face à l’insécurité alimentaire par l'accroissement de leur productivité et par là, augmenter la compétitivité du pays sur le plan du marché international. Elle a expliqué que ces fonds vont servir à aménager
5 000 hectares en bas-fonds et en irrigation, à construire 50 magasins de stockage. Les ressources octroyées seront utilisées aussi pour la mise en œuvre des mesures de conservation des eaux et des sols sur une superficie de 5 mille ha. Ce volet vise particulièrement les petits producteurs de mangue, d’oignon, de niébé, de sésame, de riz , de maïs, de bétail-viande et de la volaille locale qui vont accroître la productivité de leurs exploitations et leurs revenus. Selon le ministre en charge de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, ce nouveau soutien de l’institution financière apporte des solutions aux faiblesses du secteur agricole burkinabè qui représente 40% du PIB et emploie plus de 80% de la population active. Pour lui, cette aide va apporter une réponse aux problèmes d’infrastructures et de technologies modernes dans les zones rurales. Il va aussi permettre d’accroitre la production de culture et de l’élevage et d’organiser davantage le secteur. De ce fait, il a rassuré la représentante-résidente que le gouvernement va prendre toutes les dispositions nécessaires pour une mise en œuvre diligente de ces projets. « Le PAFASP et le PAPSA ont été largement adoptés par les producteurs. Car ils ont permis la réalisation d’infrastructures et l’aménagement de bas-fonds qui ont accru la production de la zone couverte par ces projets. C’est tous ces impacts positifs qui nous conduisent aujourd’hui à signer les accords additionnels. Donc ce financement vient renforcer l’existant. Nous n’avons pas de doute que ce financement sera utilisé de la meilleure façon », a indiqué le ministre Zoungrana. Car, avec les acquis déjà engrangés, il pense que le PAPSA et le PAFASP peuvent être une solution contre la vie chère, en ce sens qu’ils vont améliorer la disponibilité des produits de grande consommation. Toute chose qui peut entraîner dans les années à venir, une stabilisation ou une baisse des prix des produits de première nécessité sur le marché burkinabè, au grand bonheur des consommateurs.
En rappel, pour la mise en œuvre du PAPSA, la Banque a eu à octroyer auparavant 40 millions de dollars US, soit environ 20 milliards de FCFA et 66 millions de dollars US, soit environ 33 milliards de FCFA pour la réalisation des activités du PAFASP en 2006.