Ouagadougou – Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi le lancement d’une campagne nationale de reforestation qui débutera le 12 juillet dans ce pays sahélien où les effets négatifs du déboisement prennent de l’ampleur.
Selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, cette campagne nationale de reforestation sera lancée à Dédougou (Ouest), sous le thème: «une commune, une forêt pour lutter contre la désertification».
Cette opération qui est menée chaque année par le gouvernement sur toute l’étendue du territoire vise à réduire l’impact négatif des changements climatiques et de la coupe abusive du bois.
Pays sahélien, le Burkina Faso possède une économie qui repose essentiellement sur l’agriculture extensive et l’exploitation minière. Les plantations diverses, les méthodes de cultures archaïques, le développement des cultures pour l'élevage, l'exploitation minière de métaux et de minéraux précieux constituent des causes majeures de déboisement et de la destruction des ressources de la forêt.
Ainsi, beaucoup de petits agriculteurs pauvres et itinérants (exploitations familiales), participent aussi à la déforestation. Ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres.
Le gouvernement a depuis lors «multiplié» les actions en faveur de la reforestation.
Le 2 Juin 1994, un vaste projet présidentiel baptisé «8000 villages, 8000 forêts» a été initié. Il se matérialise sur le terrain soit par des actions de protection et de gestion des forêts naturelles existantes soit de plantation forestière individuelle ou collective.
A partir de 2007, le Burkina Faso lance chaque année des campagnes successives de reboisement durant les saisons hivernales.
Dans la même dynamique une loi a été adoptée début mai, interdisant les sachets plastiques non biodégradables, responsables selon le ministère en charge de l’Environnement, de la mort de 30% du cheptel de ce pays sahélien.