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Sidwaya N° 7699 du 3/7/2014

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Carême 2014 à Bobo-Dioulasso : 30 jours pour Dieu et les affaires
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Sidwaya




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Le carême musulman de l’année 2014 a démarré le dimanche 29 juin dernier sur toute l’étendue du territoire national. A Bobo-Dioulasso, les fidèles ont suivi la cadence par la longue prière dans la nuit du samedi 28 juin, le début du jeûne vers 3 heures du matin et sa rupture vers 18 heures. Pour les commerçants également, ce mois est une aubaine.

Le dimanche 29 juin 2014, aux environs de 2 heures du matin, l’obscurité et le silence de la nuit ont fait place à la lumière des ampoules, aux bruits des ustensiles et des personnes dans de nombreux foyers bobolais. La raison : le début du mois de ramadan. Un mois au cours duquel, il faut se lever avant le soleil pour prendre l’engagement du jeûne et consommer un aliment à cet effet. Des mets qui varient d’un foyer à l’autre selon les possibilités et les préférences des jeûneurs. Du riz dans la plupart des cas, mais aussi du haricot, du couscous, du spaghetti et rarement du tô. Au domicile du président de la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso, El hadj Mama Sanou, il y avait au menu, du riz sauce pour le démarrage de ce mois spécial marqué par l’abstinence en ce qui concerne le manger et le boire, du lever au coucher du soleil. Après le repas d’avant-jeûne appelé « sougouri » en langue dioula, c’est la prière matinale, des invocations et des rappels jusqu’au lever du jour. En clair, plus de sommeil après le réveil. Ce nouveau mode de vie devra durer 30 jours au plus, et marque l’observation du troisième pilier de l’islam. Un mode de vie pas toujours facile, surtout au début. En effet, certains fidèles sont surpris dans leur sommeil par le lever du soleil. Ces derniers pour la plupart, font ce qui est appelé « jeûne sec » c’est-à-dire jeûner sans avoir pris le «sougouri ». « Le premier jour, je me suis réveillé à 6 heures 30. Alors, et je me suis mis dans l’état d’esprit de jeûne et j’ai continué la journée ainsi », a affirmé Bakary Touré. Le carême sec n’est pas conseillé, selon El hadj Mama Sanou. Il est préférable, a-t-il dit, de se lever à l’heure de la mise pour boire ne serait-ce que l’eau, et de se recoucher. Cependant, celui qui est surpris par le jour, peut continuer avec le carême sec. Ceux qui ont des obligations particulières ne leur permettant pas de se réveiller entre 2 heures ou 3 heures du matin, peuvent manger la nuit avant d’aller au lit, a-t-il déclaré. A l’entame du jeûne comme à la rupture, aucun aliment spécifique n’est recommandé, révèle El hadj Mama Sanou, mais il est conseillé de rompre avec le « tamaro » c’est-à-dire la datte en premier. « Les fidèles doivent manger ce qui convient à leur organisme », a-t-il déclaré. La rupture du jeûne est suivie, moins d’une heure après, par la longue prière de 17 rakats, un autre moment de ce pilier de l’islam qui n’est pas toujours facile pour certains fidèles. Selon El hadj Mama Sanou, les longues prières ne sont pas obligatoires, mais prier en groupe permet de se rapprocher davantage de Dieu, et de récolter par la même occasion des bénéfices immenses. « Le prophète et ses compagnons le faisaient, mais c’était individuellement. Ses successeurs ont rassemblé les fidèles pour ces longues prières ».


Wurotèda Ibrahima SANOU

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