Le Ministère des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC) a organisé, les 1er et 2 juillet 2014 à Ouagadougou, une formation sur la « responsabilité des partis politiques dans l’éducation citoyenne des populations ».
Le Ministère des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC) compte sur les partis politiques pour gagner le pari de la lutte contre l’incivisme au Burkina Faso. A cet effet, il a regroupé les 1er et 2 juillet 2014 à Ouagadougou plusieurs partis politiques autour du thème : « Responsabilité des partis politiques dans l’éducation citoyenne des populations ». Ce thème a été disséqué en deux sous-points au profit des participants à savoir : « Civisme et citoyenneté : notions et implications » et « Place et rôle des partis politiques dans l’éducation citoyenne des populations ». Cette session de formation est l’une des recommandations du forum national sur le civisme tenu en 2013 à Ouagadougou. Elle devrait permettre, entre autres, de renforcer les connaissances des partis politiques en civisme, de les sensibiliser au reflexe du bon citoyen, de leur permettre, à leur tour, de former leurs militants au civisme et à la citoyenneté. Le ministre des Droits humains et de la Promotion, Julie Prudence Nigna a rappelé que la mission de son département est d’informer, de former et de sensibiliser toutes les couches sociales et socioprofessionnelles en matière d’éducation au civisme et de citoyenneté, renforcer l’enracinement d’une culture des droits humains. «Mais le MDHPC ne pourra jamais s’offrir cette belle œuvre d’éducation et de sensibilisation sans les OSC et les partis politiques », a reconnu Mme Nigna. «L’une des raisons, a-t-elle expliqué, c’est parce que les partis politiques sont les acteurs qui sont le plus avec la population à la base ». Elle a dit compter sur l’implication de plus de 300 formations et partis politiques qui, selon elle, témoigne du reste de la vitalité de la démocratie au Burkina Faso. Julie Prudence Nigna n’a guère apprécié les actes d’incivisme observés au quotidien. Pour changer la donne, elle a promis que son département pourrait « filmer ceux qui brûlent les feux rouges et les montrer à la télé pour heurter les mentalités et aboutir à des changements de comportement ». Le représentant de la Fondation Hanns Seidel Afrique de l’Ouest, Ralf Wittek, dont la structure accompagne financièrement la formation, s’est dit également « meurtri » par les actes d’incivisme au « pays des Hommes intègres ». «Quand je vais au bureau, j’ai l’impression que les règles n’existent pas à Ouagadougou. Cela commence aux feux tricolores. On les brûle comme on veut, au vu et au su du policier ». Pour lui, le civisme commence avec le respect, continue avec l’acceptation des règles et des lois, mais signifie également la responsabilité. « La vie et la paix sociales commencent avec le bon exemple », a déclaré le représentant de la Fondation Hanns Seidel pour qui la promotion du civisme et de l’éducation civique est un facteur déterminant dans le développement d’un pays.