Au deuxième jour de sa visite d’amitié et de travail au Mali, le président Blaise Compaoré, accompagné de son homologue malien Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est rendu à Ségou, seconde ville du Mali, située à 260 kilomètres au sud de Bamako, où il s’est entretenu avec les notabilités de cette région.
Les notabilités de Ségou, fiers et honorés de la présence de Blaise Compaoré dans leur cité, ont dit toute leur joie d’accueillir le président du Faso, celui-là même qui a « œuvré à ramener la paix et la stabilité dans leur pays le Mali ». En retour, le président du Faso a dit toute sa joie de découvrir cette cité historique et d’être avec les notabilités. Se prononçant sur la crise qu’a connue le Mali en 2012, Blaise Compaoré a signifié qu’il était du « devoir du Burkina Faso d’intervenir et d’aider le peuple malien à rétablir l’intégrité de son territoire et à retrouver la paix ». Et cela, « du fait des liens culturels, historiques et des valeurs communes aux deux pays, le Burkina se devait d’être aux côtés du Mali ».
A Ségou, le Blaise Compaoré est allé apporter son soutien à un promoteur privé modèle qui fait de l’agropastoralisme à Diado. « Cette visite à Ségou restera gravée dans les annales de la ville », a affirmé le président malien à son homologue burkinabè.
Arrivé à Bamako le lundi 30 juin dernier pour une visite officielle de deux jours au Mali, le président burkinabè avait pour objectif de relancer la médiation entre les autorités et groupes séparatistes. Cette visite au Mali du chef de l’Etat burkinabè intervient plus d’un mois après un brusque regain de tension entre des groupes armés du Nord dans la région de Kidal, bastion des rebelles touaregs, et l’armée malienne, qui se sont affrontés pendant plusieurs jours lors de combats meurtriers. Médiateur de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la crise au Mali, le président Compaoré souhaitait relancer le processus de médiation.