Les dirigeants du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), ont organisé une conférence de presse, le mardi 1er juillet 2014, au Mess des officiers. Il a été question de présenter aux hommes de médias, la nouvelle formule du concours d’entrée dans cet établissement.
La session 2014 du concours d'entrée au Prytanée militaire du Kadiogo, prévue pour le 20 juillet prochain verra l'application d'une nouvelle formule. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse animée par les premiers responsables de l’établissement de formation militaire et civile. Cette nouvelle formule combine à la fois un système de quotas par région, un quota réservé aux pupilles de l’Etat, un système basé sur une liste d’attente unique, etc. Elle découle des travaux de la commission de réflexion présidée par l’ancien commandant du PMK, le colonel-major Winkoun Wenceslas et a réuni des représentants de l’état-major général des armées, de la direction des examens et concours du ministère de l’Education nationale… Les données font ressortir, en guise d’exemple, 360 candidatures maximum autorisées dans la région du Centre, 12 candidats à retenir dont 8 garçons et 4 filles. La nouvelle formule du concours d’entrée au PMK entend veiller à une plus grande représentativité des lauréats au plan national et favoriser, de ce fait, l’accès aux enfants de toutes les couches sociales du pays dans cet établissement. Selon le commandant de l’école, le colonel Vinta Somé, quatre préoccupations majeures ont été à la base de la réflexion autour de cette réforme . Il s’agit, entre autres, du respect de la politique de décentralisation en cours dans le pays, de l’équité et de l’égalité entre les candidats de toutes les régions et du raffermissement des liens Armée-Nation. M. Vinta Somé a indiqué que le maintien du concours dans l’ancienne formule pouvait menacer les équilibres régionaux et sociaux au sein de la couche supérieure de l’armée. « Toute chose qui serait en déphasage avec le caractère national des forces armées, tel qu’appliqué et respecté par ailleurs dans le processus de levée des contingents normaux », a-t-il poursuivi.
2700 candidatures maximum autorisées
Au total, les candidatures maximum autorisées sont de 2700 dont 900 filles sur l’ensemble du territoire national, 90 candidats à retenir répartis en 60 garçons et 30 filles. Sur quelle base a été établi ce système de quota ? s’est interrogé un journaliste. Et le commandant de l’école de répondre : «Nous sommes partis sur la base des listes des candidats potentiels au CEP et à l’entrée en 6e cette année par région ». Et d’ajouter : « nous avons pris le nombre de candidats au plan national divisé par le nombre d’admissibles que nous voulons et cela donne un quotient que nous appliquons ensuite à chaque région». Au regard du tableau dressé, une des préoccupations d’un autre journaliste est la parité filles-garcons. M. Somé a précisé que le genre a été introduit au PMK depuis 2007. Cet idéal n’est pas à exclure, selon le responsable de l’établissement dans les années à venir mais « actuellement le PMK est à 30% d’effectif féminin contrairement à l’armée nationale qui est à 10% », s’est il réjoui. D’autres interpellations, comme celle du favoritisme qu’il y aurait dans le recrutement, ont été évoquées. Et aux dirigeants de l’école de répliquer qu’il n’en est rien. «Former moralement, intellectuellement et physiquement des jeunes gens destinés aux carrières militaire et civile », c’est ce à quoi s’attelle le Prytanée militaire du Kadiogo depuis 1963, date du changement de sa vocation. Au cours de son existence, les premiers responsables de l’établissement ont constaté que la majorité des admis au concours d’entrée au PMK, provenait des grands centres urbains (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso). A titre illustratif, le colonel Vinta Somé a signifié qu'au cours des cinq dernières années, l’école a enrégistré 325 admis dont 272 de la seule région du Centre et 18 des Hauts-Bassins.