Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso a animé, le 26 juin 2014, un point de presse pour informer la population de l’état des lieux des chantiers d’aménagement de la commune. L’éclairage des avenues de l’Union européenne, de l’indépendance…, le butimage des avenues Nelson Mandela, Daniel Ouezzin Coulibaly, ont été, entre autres, les points forts de la rencontre.
Le point de presse du maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou, le 26 juin dernier, visait à faire l’état des lieux des chantiers d’aménagement de la commune. Pour l’essentiel, il est ressorti que toutes les entreprises retenues après les appels d’offres sont tombées en faillite après l’attribution. En effet, le butimage des avenues Nelson Mandela et Daniel Ouezzin Coulibaly dont le lancement a eu lieu le 3 février dernier pour un délai d’exécution de 5 mois, n’a connu aucun démarrage effectif des travaux. De même, l’éclairage de l’avenue de l’Union européenne suite à l’accident mortel ayant révolté la population, a été arrêté depuis maintenant plusieurs mois. Pour justifier ces dysfonctionnements, le maire a fait savoir que l’entreprise attributaire des deux marchés de bitumage serait défaillante et qu’une lettre de mise en demeure a été adressée à ladite entreprise afin de résilier le contrat dans le but de l’attribuer à l’une d’entre celles qui sont sur la liste d’attente. Il en serait de même pour les autres entreprises qui auraient abandonné le chantier de réaménagement du jardin zoologique et dont le contrat a été résilié.
A en croire le bourgmestre, des dispositions ont été prises de part et d’autre pour le redémarrage des chantiers, avec espoir d’achèvement. A la question de savoir s’il n’y a pas eu de laxisme ou d’ « affairisme » dans la procédure de passation des marchés, d’autant plus que toutes les entreprises sont tombées en faillite après l’attribution des marchés, le maire a dit avoir recruté par appel d’offre, avec l’éligibilité du « mieux disant », du fait de contraintes budgétaires. Conséquence : l’incompétence de ces entreprises à exécuter les travaux selon les clauses contractuelles.
En ce qui concerne l’éclairage des différentes avenues, Salia Sanou a rassuré de la reprise des travaux, après déblayage des préliminaires. L’amalgame entre les responsabilités du maire et sa trop grande implication dans les affaires politiques (il est le SG du CDP section Houet) a été relevé au cours de ce point de presse. A cette question, le maire a fait savoir que c’est par la politique qu’il est arrivé à la tête de la mairie ; par conséquent, il est de son devoir de servir son parti qui l’a placé là où il est.
A la question de savoir si la conférence n’était pas une réponse à la marche-meeting qu’entendait organiser le Mouvement Le Balai citoyen le samedi 28 juin, pour protester contre la gestion de la commune, le maire a répondu par la négative. Il a ajouté qu’elle répondait à la volonté de la commune de communiquer. Selon Salia Sanou, Le Balai citoyen est un mouvement « partisan », car participant à la vie politique de l’opposition. Aussi a-t-il confié que « ce n’est pas en marchant qu’on fera dégager un maire ».