Ouagadougou (Burkina Faso) - L’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso (à l’époque Haute Volta), Gérard Kango Ouédraogo (GKO) est décédé mardi, à l’âge de 89 ans, des suites de maladie, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon ces sources, GKO a rendu l'âme hier, en fin de matinée à la Polyclinique internationale (ex-clinique du cœur) où il était interné depuis plusieurs semaines.
Né le 19 septembre 1925 à Ouahigouya dans la lignée royale du Yatenga (d'où son surnom de duc du Yatenga), il est l'un des derniers politiciens de la Loi cadre.
Ancien pensionnaire de la célèbre école primaire supérieure Terrasson de Fougères de Bamako, d'où il sortit diplômé en 1945 pour intégrer l'administration coloniale, Gérard Kango a eu par la suite, l'une des carrières les plus accomplies de la Haute Volta (devenue plus tard, Burkina Faso).
On disait de lui, qu'il avait assumé les plus hautes fonctions, sauf celle de chef de l'Etat.
En effet, durant sa carrière, Gérard Kango Ouédraogo a été Premier ministre de la IIe République (février 71-février 74), puis ministre des Finances dans le troisième gouvernement de la Loi cadre.
Il a été Président de l'Assemblée nationale sous la IIIe République (avril 1978 à novembre 1980).
Avant cela, le disparu a été député au Palais Bourbon, l'Assemblée nationale française (de 1956 à 1960), conseiller territorial (52-60), puis questeur au Grand Conseil de l'AOF (Afrique occidentale française) à Dakar.
Parmi les enfants de GKO, le plus connu est Gilbert Noël Ouédraogo, juriste de formation, président de l'Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA, majorité présidentielle), plusieurs fois ministre et actuellement député/maire de Ouahigouya (capitale de la région du Nord du Burkina).