Mobilisation générale en Afrique de l'Ouest : selon l’OMS, la région fait face à la plus grave épidémie jamais signalée de fièvre hémorragique Ebola. L'Organisation mondiale de la Santé a donc convoqué une réunion d'urgence de onze pays à Accra, au Ghana, afin de prendre « des mesures drastiques » pour empêcher la propagation du virus.
L’épidémie d’Ebola a fait depuis quatre mois plus de 460 morts sur presque 760 cas recensés dans seulement trois pays - la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone -. Des chiffres en très nette augmentation par rapport au bilan donné par l’OMS il y a une dizaine de jours. Celui des décès a fait un bond de 38% et celui du nombre de cas de 27%. Mais tous les cas de fièvre hémorragique signalés n’ont pas été confirmés comme étant causés par le virus Ebola. Et la crainte aujourd’hui est que le virus se propage dans toute la sous-région ouest-africaine. Une crainte de l’OMS, partagée avec chacun des pays de la sous-région qui n’ont pas encore été touchés par l’épidémie.
Quelles mesures prendre pour enrayer la maladie dans les trois pays contaminés ? Comment éviter la contamination dans les pays encore préservés ? Que coûte la prévention contre l’épidémie ? Qui va financer ? Comment se préparer à faire face à une éventuelle arrivée du virus dans des pays comme la Guinée Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali ou le Sénégal ? Autant de questions qui seront abordées, en essayant d’y apporter des réponses concrètes lors des ces deux jours de conclave. A noter que deux Guinéens qui ont vaincu le virus tueur d’Ebola se trouvent dans la capitale ghanéenne. Leurs témoignages vont encourager celles et ceux qui se mobilisent contre l’épidémie, notamment la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et la Guinée Bissau, quatre pays jusqu’à présent préservés et aujourd’hui particulièrement menacés, selon l’OMS.
La « viande de brousse » interdite en Côte d’Ivoire
Chacun des onze pays d’Afrique de l’Ouest qui participent à la réunion d’Accra pour lutter contre l’épidémie d’Ebola a jugé dès le début que la menace de propagation était très sérieuse, sans pour autant restreindre les mouvements transfrontaliers ni de mesures particulières dans les aéroports.... suite de l'article sur RFI