Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 73,05 millions de dollars en appui au projet d’Amélioration de la Productivité Agricole et de la Sécurité Alimentaire (PAPSA)du Burkina Faso visant à accroître la productivité dans l’agriculture, l’élevage, la pisciculture et la gestion des ressources forestières afin, d’assurer la sécurité alimentaire des populations rurales pauvres.
«Le financement annoncé aujourd’hui se compose d’une contribution de 35,95 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)* et de 37,10 millions de dollars du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) sous forme de dons. Il permettra d’étendre et de renforcer les activités du PAPSA qui constitue une contribution à la mise en œuvre du Programme national du secteur rural du Burkina Faso. L’objectif du projet est d’améliorer la capacité des petits producteurs à accroître les productions vivrières et à assurer une plus grande disponibilité de ces produits sur les marchésruraux.
«L’économie burkinabé repose sur l’agriculture et l’élevage en zone rurale: ces activités fournissent un emploi à 86 % de la population active du pays», constate Mercy Tembon, Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso. «La poursuite de ce projet permettra d’améliorer la sécurité alimentaire à travers des activités qui renforcent la résilience des petits producteurs aux chocs climatiques, l’accroissement de la productivité agricole, l’amélioration du niveau des revenus des populations rurales, la réduction de la pauvreté et la promotion d’une prospérité partagée au Burkina Faso ».
Environ 300 000 ménages du Burkina Faso ont déjà bénéficié des activités du projet PAPSA, lancé en Juillet2010. Durant les trois dernières années, le projet a contribué à l’accroissement de la production agricole vivrière de 32 %, l’aménagement de7 000 hectares de bas-fonds, la production de 1,3 million de litres de lait et a permis de dégager des revenus d’un montant d’environ 200 millions de francs CFA pour les populations vivant autour des aires protégées.
Le financement additionnel dont il est question aujourd’hui, permettra d’étendre les activités du projet au profit de 750 000 personnes, dont 40 % de femmes. Grâce à ces fonds, il sera possible de développer les initiatives en cours grâce à l’aménagement supplémentaire de 3 000 hectares de bas-fonds, de réaliser des projets d’irrigation à petite échelle sur 2 000 hectares additionnels et de mettre en œuvre des mesures de conservation des eaux et des sols sur une superficie supplémentaire de 5 000 hectares. Le financement contribuera à l’ouverture de 800 kilomètres de pistes à bétail, afin de faciliter l’accès des animaux aux ressources en eau. Il facilitera aussi le développement de la vaccination de la volaille etla promotion de l’embouche ovine et bovine. Enfin, il est prévu de construire de nouvelles installations piscicoles et la promotion de la pisciculture autour des points d’eau.
Les fonds soutiendront aussi la commercialisation des produits agricoles à travers le Warrantage au profit de 500 organisations de producteurs, avec la construction de 50 magasins supplémentaires destinés au stockage des produits agricoles, afin de faciliter l’accès au crédit en milieu rural et l’amélioration des revenus des petits producteurs. Avec ces ressources additionnelles, les exploitants pourront accéder plus facilement aux intrants de meilleure qualité (semences, engrais, petites pompes, etc.) qui leur permettront d’augmenter leurs rendements et leur production. Il est prévu aussi de recourir aux technologies de l’information et de la communication à titre pilote pour mieux cibler les bénéficiaires et améliorer le système de suivi et d’évaluation du projet.
«Les financements additionnels annoncés aujourd’hui rendront le projet plus efficace en étendant son champ d’action à un plus grand nombre de bénéficiaires dans les chaînes de valeur agricoles, de l’élevage, de la pisciculture et de gestion des ressources forestières, tout en contribuant à améliorer la sécurité alimentaire dans les zones en déficit vivrier», explique Elisée Ouédraogo, chef d’équipe à la Banque mondiale pour ce projet. «Je me réjouis de pouvoir faciliter le succès de la mise en œuvre de ce projet».